Sécurité alimentaire

Importation de pesticides. L’ONSSA veille au grain

L’ONSSA est sur tous les fronts pour s’assurer de la qualité des pesticides utilisés au Maroc. Selon le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires accorde, en effet, une attention particulière à la gestion et au contrôle de l’utilisation des pesticides dans les activités agricoles.

Répondant à une question orale, lors de sa récente intervention à la Chambre des représentants  sur « le contrôle de l’utilisation des insecticides dans les activités agricoles », Mohammed Sadiki a assuré que l’importation et l’utilisation de ces pesticides font l’objet d’une procédure stricte d’homologation, sous la supervision de la commission nationale des pesticides à usage agricole. « L’ONSSA accorde son autorisation aux pesticides qui remplissent les critères techniques en vigueur à l’échelle internationale, et ne permet la vente que des pesticides qui respectent l’ensemble des conditions de sécurité et d’efficacité, tout en procédant à l’encouragement et la simplification des procédures concernant les pesticides biologiques », a-t-il souligné.

Lire aussi | Fromage fondu. Oland Group inaugure quatre nouvelles lignes de production

Il a ajouté que l’Office procède aussi au contrôle à l’importation de la qualité des pesticides et autres matériel destinés à l’agriculture, ainsi que des sociétés accréditées et des points de distribution et de vente à travers l’ensemble du territoire national, et ce en inspectant les lieux d’exposition et de stockage de ces substances et matériel et en s’assurant du respect des conditions en matière d’emballage, d’étiquetage, des registres de vente et d’achat et des factures. « En plus, l’ONSSA contrôle les résidus des pesticides dans les légumes, les fruits et les plantes aromatiques destinés à la consommation locale, en prélevant et en analysant des échantillons au niveau des exploitations agricoles, des marchés de gros, des unités de conditionnement et des grandes surfaces, afin de s’assurer de l’absence de pesticides interdits ou non autorisés et du respect des seuils autorisés pour ces résidus », a fait savoir le ministre.

Selon lui, depuis 2019, les vendeurs de pesticides ont fait l’objet d’un effort de qualification et d’organisation en vue de mieux contrôler l’itinéraire de ces substances, avec plus de 1.200 vendeurs au détail inscrits à ce jour. Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre de la décision relative au registre de la maintenance et de la gestion des produits de base d’origine végétale, l’ONSSA veille à inciter les agriculteurs à utiliser ce registre et à inscrire l’ensemble des données relatives aux matières utilisés dans la production, en particulier les pesticides.

Lire aussi | La tutelle accélère la généralisation de la couverture médicale au profit des agriculteurs

Ce registre permet d’assurer le suivi des produits agricoles et de garantir le respect des normes sanitaires, notamment en ce qui concerne les résidus des pesticides, en sus d’aider les agriculteurs à contrôler les matières utilisées dans la production, a indiqué Mohammed Sadiki, relevant que plus de 3.600 échantillons ont été prélevés à ce titre durant les deux dernières années. Les résultats des analyses montrent une baisse de la non-conformité en comparaison avec les années précédentes, a-t-il mis en exergue, ajoutant que les mesures nécessaires ont été prises à l’égard des contrevenants, notamment les avertissements et les procès-verbaux de contravention à l’encontre des agriculteurs ayant utilisé des pesticides non homologués, la destruction de 30 tonnes de récoltes agricoles non conformes et l’envoie de plus de 40 avis d’infraction aux responsables des marchés de gros et des grandes surfaces commerciales pour prendre les mesures qui s’imposent. Depuis début 2022, quelque 2.500 opérations de prélèvement d’échantillons ont été programmées, pour analyser les résidus des pesticides à usage agricole sur les légumes, les fruits, les plantes aromatiques et les autres produits agricoles, a poursuivi Mohammed Sadiki.

 
Article précédent

Le Suriname ouvre un consulat à Dakhla

Article suivant

Le Maroc et la Hongrie souhaitent renforcer davantage leur partenariat économique