Industrie : hausse des dépenses d’investissement
Les dépenses d’investissement auraient connu une hausse dans l’ensemble des branches d’activité au quatrième trimestre de 2018, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Ces dépenses auraient été financées à hauteur de 77% par des fonds propres et de 22% par crédit, précise BAM dans une note sur les résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture.
Par branche, ces proportions sont respectivement de 94% et de 3% dans la « mécanique et métallurgie », de 80% et de 20% dans la « chimie et parachimie », et de 67% et de 32% dans le « textile et cuir » et dans « l’agro-alimentaire », fait savoir la même source, ajoutant que pour le prochain trimestre, 62% des industriels anticipent une stagnation des dépenses d’investissement et 33% une hausse.
La note fait également ressortir que les coûts unitaires de production se seraient accrus au T4-2018 et ce, dans l’ensemble des branches d’activité. Par composante, la hausse des coûts unitaires de production serait principalement liée, selon les entreprises, au renchérissement des coûts des matières premières, particulièrement au niveau de la branche « agro-alimentaire », de la « chimie et parachimie » et de la « mécanique et métallurgie ».
Concernant la situation de la trésorerie, elle a été jugée « normale » par 68% des industriels et « difficile » par 27%, relève BAM, précisant que la proportion des entreprises indiquant une situation « normale » de la trésorerie a été de 81% dans la « mécanique et métallurgie », de 77% dans « l’agro-alimentaire », de 75% dans le « textile et cuir » et de 61% dans la « chimie et parachimie ».
La part des industriels qualifiant leur situation de trésorerie de « difficile » varie, quant à elle, entre 19% dans la « mécanique et métallurgie » et 27% dans la « chimie et parachimie », indique la Banque centrale, ajoutant que d’après les industriels, les difficultés de trésorerie seraient liées principalement à l’accentuation des difficultés de recouvrement.
Pour ce qui est de l’accès au financement bancaire, il a été jugé « normal » par 93% des chefs d’entreprises de « l’agro-alimentaire », 89% de la « chimie et parachimie », 84% de la « mécanique et métallurgie » et 73% du « textile et cuir ».
Toutefois, 27% des entreprises opérant dans la « mécanique et métallurgie » et 16% de celles du « textile et cuir » indiquent un accès « difficile ».
La note fait aussi ressortir que le coût du crédit aurait été en stagnation dans l’ensemble des branches d’activité. Dans le « textile et cuir » en particulier, si 78% des entreprises indiquent un coût du crédit inchangé par rapport au troisième trimestre, 20% d’entre elles le déclarent en hausse.