Entreprises & Marchés

Injaz Al Maghrib accompagne 11 start-ups

Yassine Mseffer, DG d’Injaz Al Maghrib.

Injaz Al Maghrib, créée en 2007 sous l’impulsion du groupe SNI, passe à la vitesse supérieure. Onze start-ups, sur les 30 formées par les opérateurs privés partenaires, préparent leur incubation et lancement effectif.

L

’association de promotion des jeunes entrepreneurs, Injaz al Maghrib pose un nouveau jalon. Après avoir formé 30 jeunes à la gestion d’entreprise et au développement de projets, l’association est passée à l’incubation. “Nous avons accompagné les jeunes et nous les avons formés. Cependant, une fois arrivés à la fin du programme, ils avaient plus d’exigences en matière d’accompagnement. “Alors? Vous allez nous lâcher comme ça?” semblaient-ils dire. Et non, nous n’avons lâché personne. Nous avons sélectionné les projets les plus prometteurs et nous les préparons à l’incubation”, explique Yassine Mseffer, DG d’Injaz al Maghrib. Il faut dire que onze projets ont été retenus pour passer à une phase plus avancée de formation, en prévision d’une incubation. Parmi ceux présentés, un premier projet, Bionat,  concerne le domaine agricole et le développement durable. Concrètement, l’entreprise propose un appareil de transformation accélérée du compost transportable. Présidée par Sana Mekraoui, ladite entreprise a déjà entrepris le processus de validation d’ un brevet national, et un autre brevet à l’échelle  internationale devrait suivre. Un autre projet, dans le domaine de l’éducation, SOS Cours, a retenu l’attention de l’association et de ses partenaires. A l’heure où la performance scolaire est un impératif, la start-up propose de donner des cours, et accompagner les élèves dans leurs études. La start-up propose de soutenir les élèves orphelins, notamment.  

Les projets sélectionnés très éclectiques 

Il faut dire que depuis son lancement, Injaz al Maghrib a pu compter sur le soutien d’entreprises privées, et autres associations. A titre d’exemple, Attijari Finances group, a chargé quinze cadres à la formation des junior-entrepreneurs. Ce que  Abbad Andaloussi, président de l’association n’a pas manqué de saluer. L’initiative a suscité un intérêt international, qui s’est concrétisé notamment à travers l’aide et le soutien international, du CEED Morocco et l’organisation américaine, l’USAID. Les onze entreprises retenues pour la phase d’incubation, couvrent divers champs d’activités, comme la création de sites web et de blogs comme Ecosol, le tri de déchets électroniques avec Green electro link, ou encore les applications mobiles comme le fait Smart app mobile. Mais en plus de ces projets “classiques”, on trouve également d’autres, qui s’intègrent aux  particularismes de l’économie locale comme pour le design de produits textiles. C’est le cas, par exemple, de Swagon, ou encore pour l’évènementiel avec Special events ou Schola events et bien entendu personnalisation de produits pour Youth yell. Gosmart pour sa part s’intéresse à l’e-learning et à la virtualisation de l’enseignement, thème ô combien d’actualité dans un contexte où les MOOC et autres programmes de formation en ligne sont généralisés à l’international. Mais certains programmes sont bien plus proches de notre quotidien et des besoins des citadins, puisque Mr Maalem propose des services de réparation et de jardinage à domicile. Puisque trouver du personnel pour ces petites tâches est de plus en plus difficile, peut-être qu’une société de services serait la solution. C’est aussi cela sortir du sous-développement: éduquer les jeunes et ne plus trouver de plombier pour réparer une fuite…n

Noredine El Abbassi 

 
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