Economie

Institut Amadeus : Recommandations pour un modèle de développement durable

En une centaine de pages, l’Institut Amadeus a élaboré une synthèse des travaux réalisés par plus de 80 contributeurs marocains et étrangers.

C’est un travail multidisciplinaire regroupé sous le titre : « 100 propositions pour un modèle de développement national durable, juste, inclusif et innovant ». Les mots sont bien choisis pour indiquer la direction vers laquelle devrait se projeter les acteurs de changement.

Les progrès réalisés au cours des décennies antérieures sont à capitaliser. Seulement, il est bien établi et admis officiellement que la croissance à elle seule n’est guère suffisante. Celle-ci doit devenir nécessairement inclusive. La croissance actuelle crée peu d’emplois. Elle est faiblement inclusive. Le chômage touche en particulier les jeunes diplômés en zone urbaine. La productivité est faible à cause du manque d’innovation.

Facteurs exogènes et facteurs endogènes doivent être également pris en compte. Pour Amadeus, il ne s’agit pas d’une rupture ou d’une « tabula rasa ». Le nouveau modèle de développement devrait être le résultat d’une « adaptation », grâce « à l’innovation, l’audace et au dépassement des approches conventionnelles ». Il est question surtout de permettre une « évolution transformatrice » et multidimensionnelle.

Les mots clés des discours Royaux sont repris. Réinstaurer la confiance en l’avenir, en établissant concrètement une société plus juste et plus inclusive. « Le modèle de développement doit pouvoir répondre, de manière concrète et pérenne, aux inégalités sociales et territoriales notamment ». Il est question de contribuer à la « création d’un nouveau modèle disruptif de confiance ». La réconciliation des citoyens avec l’ensemble de leurs institutions doit compléter l’amélioration continue et relativement réussie du climat des affaires. Le développement devrait être basé sur le renforcement des capacités, l’inclusivité, la redistribution, l’égalité des chances et la solidarité.

Au cœur des réformes, celle concernant le système éducatif est centrale, voire incontournable. «  L’Ecole marocaine doit être élevée au rang de véritable projet de société ». Car, comme le souligne Amadeus, « c’est l’absence de généralisation d’un enseignement public de qualité qui crée la perception d’un Maroc à plusieurs vitesses et qui accentue les frustrations sociales ».

Parmi les forces à capitaliser, Amadeus cite les progrès récemment réalisés dans la diversification des relations économiques internationales du Royaume. Cette évolution est à compléter par la création de « moteurs endogènes ». A cet égard, Amadeus propose trois principaux axes pour engager la réflexion collective sur le nouveau modèle de développement : 1) la capitalisation des acquis ; 2) l’identification des points de blocage ; 3) la capacité à être inventif et à apporter des solutions concrètes et réalisables.    

 
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