Investissement étranger : la confiance se maintient
Immédiatement après la publication de son rapport annuel (2017), l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), a rendu public son rapport sur l’investissement étranger en instruments financiers au titre de la même année.
La notion d’investissement étranger couvre les actes d’investissement effectués par les personnes physiques et morales étrangères résidentes ou non au Maroc et par les Marocains résidents à l’étranger.
Etant précisé que pour les MRE et les étrangers résidant au Maroc, ne sont pris en considération que les investissements financés par apport de devises, par débit d’un compte étranger en DH convertibles, d’un compte en devises ou par tout autre mode de financement assimilé à l’apport en devises.
Et pour les étrangers non-résidents au Maroc, toutes les opérations sont recensées sous réserve qu’elles soient financées par des apports en devises.
En outre, les sociétés étrangères qui détiennent indirectement, via des sociétés de droit marocain, des participations dépassant 50% du capital des sociétés cotées sont également recensées.
À fin décembre 2017, la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers s’est établie à 32,23% pour un montant de 202,04 milliards de DH, soit le même niveau que celui de 2016. En montants investis, les capitaux étrangers ont augmenté de 5%, augmentation due à la hausse des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers.
Les investissements étrangers en titres cotés, sont dominés par les participations stratégiques (participation de plus de 4% du capital d’une société cotée).
Ils représentent plus de 91% du total des montants investis, niveau quasi identique à celui enregistré en 2016. En pourcentage de la capitalisation boursière, les participations stratégiques représentent 29,42%.
Quant à la part flottante (participations inférieures à 4%) de l’investissement étranger, elle est marginale dans la mesure où elle ne représente que 2,81% de la capitalisation boursière en 2017.
Par secteur d’activité, en termes de participations stratégiques, les deux secteurs «Electricité» et «Equipement électronique et électrique» (représentés respectivement par Taqa Morocco et Nexans Maroc) affichent un taux de détention supérieur à 80%.
Ces deux secteurs sont suivis par : « Pétrole et gaz », « Télécommunications », « Services aux collectivités » et « Ingénierie et biens d’équipements industriels » qui sont détenus à plus de 50% par les investisseurs étrangers.
Vu sous l’angle géographique, les capitaux en provenance d’Europe et du Moyen-Orient représentent à eux seuls plus de 94% de l’investissement étranger et presque 31% de la capitalisation boursière.
Les investissements français ont atteint 78 milliards, soit 39% de l’investissement global étranger, répartis majoritairement (90%) sur les secteurs: cimentiers, bancaires, pétrole et gaz, agroalimentaire et services aux collectivités.
En ce qui concerne les titres de créance, l’encours des investissements étrangers a atteint 1,9 milliard de DH à fin 2017, portant exclusivement sur des valeurs non cotées en bourse : 88% en obligations et 12% en certificats de dépôts. En ce qui concerne les titres d’OPCVM, l’encours de l’investissement étranger a atteint 1,88 milliard de DH à fin 2017 contre 1,57 milliard de DH une année auparavant, soit une hausse de 20%.
Les personnes physiques étrangères résidentes sont les premiers contributeurs dans l’investissement étranger en OPCVM avec plus de 759 millions de DH, soit 40% du total des investissements, suivis par les MRE avec 34%. Les deux catégories d’investissements ont connu une évolution respectivement de 27% et 44% par rapport à fin 2016.
Par type d’OPCVM, les OPCVM «obligations court terme» représentent 36% des montants investis. Les OPCVM «Monétaires» arrivent en deuxième position avec 26%, suivis par les PCVM «actions» avec 15% des montants investis.