Nada Biaz a été nommée Directrice Générale du Groupe ISCAE. L’ancienne directrice de l’ISCAE de Casablanca prend la succession de M. El Moueffak qui a tenu les rênes de l’école pendant quatre ans. L’occasion pour El Moueffak de rappeler que le budget de l’école (30 millions de dirhams) est six fois inférieur à celui d’une école française telle que St Etienne, en France. Mme Biaz pour sa part, a présenté son programme pour l’école qui l’a formé, et qui fêtera ses 50 ans en 2020. Ainsi, elle compte confirmer la place de leader du groupe au niveau national, à travers un repositionnement qualitatif en amont, en se basant sur l’excellence de la formation initiale et le renforcement du système de sélection à l’entrée avec  la mise en place d’un système de passerelles qui permettrait aux étudiants brillants de rejoindre l’établissement à différents stades du cursus universitaire.

Le deuxième axe stratégique concerne la politique de développement territorial du groupe en revoyant les priorités dans le but de renforcer la qualité avant tout dans les instituts existants. L’accent est à mettre en revanche sur le développement des partenariats internationaux, avec une dimension résolument africaine.

Le troisième défi à relever est celui du tournant numérique, au niveau de la gestion du Groupe, de l’intégration des nouvelles technologies dans les enseignements et de la communication digitale.

Enfin, Mme Biaz compte redéfinir la politique de la recherche en l’orientant davantage vers les besoins de l’économie nationale et en développant un matériel pédagogique avec contenu local.

Pour atteindre ses objectifs, le Groupe ISCAE devra compter sur son capital immatériel, notamment  le capital  connaissance et le capital humain sur lesquels il peut capitaliser, après 44 ans d’expérience. « Le développement de l’école sur l’Afrique est un axe majeur, mais nous ne comptons pas nous limiter aux simples échanges d’étudiants », conclut Nada Biaz.

Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy rappelle, lui pour sa part, que le Groupe doit « trouver sa place dans le concert des grands établissements à l’échelle mondiale. « Le classement des universités est tenu par les écoles Américaines. Il faut travailler à gagner en qualité, et les écoles ont une excellente matière première dans les étudiants marocains », dit-il.