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Islam radical : l’offensive d’Emmanuel Macron [Vidéo]

En se défendant de stigmatiser les musulmans, Emmanuel Macron est passé à l’offensive vendredi contre l’islam radical avec le renforcement des contrôles à tous les niveaux, un dossier devenu l’angle d’attaque favori de la droite et l’extrême droite à 20 mois de la présidentielle.

« L’islamisme radical est le cœur du sujet : nommons-le », a dit le chef de l’Etat comme en réponse à ceux qui l’accusent d’avoir peur du terme, avant de présenter le contenu d’un projet de loi contre les séparatismes devant être présenté le 9 décembre, face à ceux qui l’accusent d’avoir peur du terme. Il a détaillé une panoplie de mesures concrètes qui visent tous les lieux suspects de diffuser l’idéologie islamiste, « un endoctrinement qui a grandi ces dernières années ». Pour justifier cette offensive plus poussée qu’attendue, il a longuement énuméré des exemples chocs, comme ces écoles parallèles qui n’enseignent que des prières, profitant d’une « montée inquiétante, de la déscolarisation ».

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Parmi les mesures phares de la loi figurera l’obligation de l’instruction à l’école dès trois ans et non à domicile, sauf exception notamment pour raison de santé. Une mesure qui peut concerner quelques dizaines de milliers d’enfants. Elle prévoira aussi une obligation de neutralité renforcée dans les services publics, en particulier les transports, et la possibilité de dissoudre des associations pour atteinte à dignité de la personne ou pressions psychologiques ou physiques. Celles qui demandent des subventions devront s’engager sur des chartes de laïcité et rembourser en cas d’infraction.

Il a aussi annoncé vouloir « libérer l’islam de France des influences étrangères » et même bâtir en France « un Islam des Lumières », en formant en France les imams et les psalmodieurs. Les mosquées, qui ont souvent un simple statut d’association, seront incitées à passer sous le régime de la loi de 1905, qui contrôle davantage leur financement. Et il sera prévu « des clauses anti-putsch » afin d’éviter leur prise de contrôle par des radicaux. Même les décisions des maires en la matière seront davantage contrôlées, voire bloquées, pour éviter, a-t-il dit, « les pressions sur le terrain ».

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Emmanuel Macron a plaidé en parallèle pour une meilleure compréhension de l’islam avec davantage d’enseignements de l’arabe et des postes dédiés à l’islamologie dans l’enseignement supérieur. « Nous avons laissé faire chez nous le wahhabisme, le salafisme, les Frères Musulmans qui ont porté des messages de rupture », a-t-il dit, estimant que la France a « construit ses propres séparatisme  » en laissant se « ghettoïser » les quartiers et par manque d’une politique d’intégration suffisante.

Avec AFP

 
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