Le leader de l’ingénierie au Maroc, en l’occurrence Jacobs Engineering SA (JESA), fait désormais partie du groupe australien Worley Parsons.

L’acteur qui toise de très haut tous les autres bureaux d’ingénierie au Maroc avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dirhams et un effectif de plus de 1.700 salariés, vient de tomber dans l’escarcelle de ce groupe australien coté à la bourse de Sidney suite à l’acquisition par ce dernier de la division ECR (Energy, Chemicals and Resources) dont fait partie JESA, auprès de Jacobs Engineering qui se désengage ainsi de facto du Maroc près de dix ans après y avoir pris pied.

Pour l’instant, on ne connait pas les implications d’une telle transaction sur la marche des affaires de JESA qui compte également dans son actionnariat l’OCP, mais le nouvel actionnaire étranger de référence a de quoi se réjouir tant de la performance financière de sa nouvelle filiale marocaine (dont le résultat net social a dépassé les 117 millions de dirhams en 2018), que de ses succès commerciaux au Maroc et en Afrique subsaharienne où il dispose de trois filiales (une à Abidjan, une à Addis Abeba et une autre à Cotonou).

Rappelons que JESA a été créée en 2010 sous forme de joint-venture maroco-américaine spécialisée dans l’ingénierie industrielle (notamment les prestations d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction pour des activités liées à l’exploitation des phosphates) avant de s’étendre deux années plus tard, aux métiers de l’ingénierie en génie civil dans la foulée du rachat de 100% du capital de Team Maroc (un bureau d’études basé à Rabat). Quant à Worley Parsons, il s’agit d’un des leaders mondiaux de l’ingénierie avec un chiffre d’affaires consolidé 2019 (clos le 30 juin) de 6,44 milliards de dollars australiens (41,4 milliards de dirhams) pour presque 60.000 salariés à travers une cinquantaine de pays. Ses principaux domaines d’expertise sont l’énergie et l’industrie.