« Je ne suis pas d’accord » par ( Jamal Berraoui )
Le Secrétaire Général de la Jeunesse du PJD a livré une très longue interview à l’un de nos confrères arabophones, centrée sur son organisation, ses liens avec le parti. L’un des points qui m’a intrigué c’est la question des Marocains de « Daich ». Il estime que « ce sont nos enfants, qu’il faut charger les Oulémas de les convaincre, que la priorité c’est le développement et non pas les guerres externes ». Il y a des ambiguïtés qui me sont insupportables, parce que trop complaisantes avec la barbarie.
Notons-le, Boukrii, c’est son nom, n’a pas fait un seul appel à la violence et désapprouve les extrémismes. Je tiens à le noter par honnêteté intellectuelle. Mais en même temps, il voudrait une politique de réconciliation avec ceux qui arborent des têtes humaines comme des trophées de chasse et représentent une menace réelle pour le pays et chacun d’entre nous. Il estime que l’on aurait dû dialoguer avec les extrémistes quand ils étaient en prison. C’est une méthode préventive qui n’a rien donné ailleurs, en Egypte par exemple. Mais si elle était payante, c’est trop tard. Les centaines de jeunes marocains qui ont rejoint la Syrie ou l’Irak ont du sang sur les mains, ont commis des crimes contre l’humanité.
Le Maroc ne peut se payer le luxe d’aucune complaisance vis-à-vis d’eux pour 3 raisons :
– La barbarie des actes commis, même en pays étranger parce que les victimes sont des humains.
– Leur idéologie est une incitation à la destruction de tous les autres, sans respect ni des lois, ni des frontières ni de la coexistence.
– Enfin, ils sont un réel danger pour le pays parce qu’ils considèrent que nous sommes des apostases et qu’il faut nous liquider.
L’expérience avec les Afghans est très instructive. On les a laissés libres, ils ont créés des cellules terroristes. Là c’est encore plus clair puisqu’ils menacent le Maroc ouvertement.
L’Etat serait irresponsable s’il laissait un seul revenant de Syrie libre de ses mouvements. Cette vigilance en appelle une autre, il faut que le droit soit respecté et que la torture soit bannie, nous ne pouvons pas combattre la barbarie par la barbarie. Le secrétaire de la Jeunesse du PJD devrait réfléchir sur le cas de l’un de ses camarades qui a posté des photos de Syrie. Qu’il immunise ses camarades et laisse l’Etat gérer la sécurité.