Le 8 mars n’est pas la fête de la femme. C’est une date internationale pour faire le point sur les droits des femmes et la lutte pour leur émancipation. On ne dit pas aux malades d’Alzheimer, bonne fête, lors de la journée de lutte contre cette maladie, c’est une réflexion que je reprends, elle est celle d’une journaliste française. Nous sommes en retard sur tout. Près de 60 ans après l’indépendance,
la rente, la corruption, le sous-développement sont toujours là. La vie politique régresse à vue d’oeil, au point que des démocrates convaincus regrettent les années de plomb, parce qu’au moins les  acteurs avaient des convictions. Mais nos femmes sont exceptionnelles. Elles ont investi tous les espaces, lutté pour leur place dans la société. Je ne vais citer aucune pasionaria, parce que vous avez tous dans votre environnement des femmes qui se battent au quotidien pour leur dignité, mais aussi pour leurs enfants, leurs parents. Ce que le Maroc a gagné, de manière objective, en termes de transformation sociale nous le devons aux femmes. Je m’interdis de parler des textes, parce que pendant longtemps, nous avons lié l’émancipation de la femme au changement de régime. Heureusement qu’elles ne nous ont pas attendus et qu’elles ont préféré gagner du galon à la force du poignet. Aujourd’hui tous les chiffres, toutes les études le démontrent. Les femmes sont plus combatives, plus responsables, plus solidaires. Je suis hétéro, sans avoir de problèmes avec des gays. Mais si j’adore les marocaines, ce n’est pas parce qu’elles sont les plus belles, je le pense, ni parce qu’elles savent s’occuper de leur mec, ce qui est avéré. Je vous adore parce que la seule véritable révolution, c’est celle  que vous menez, avec conviction, persévérance et un extraordinaire don de soi. Merci !