Jean-Michel Blanquer estime que “l’islamo-gauchisme fait des ravages”
Alors que le gouvernement a décidé de mesures contre l’islamisme radical, accélérées par l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a dénoncé sur Europe 1 les ravages de « l’islamo-gauchisme » et pointe du doigt notamment l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) et la France Insoumise.
« Notre société a été beaucoup trop perméable à des courants de pensée », a déclaré Jean-Michel Blanquer. « [L’islamo-gauchisme] fait des ravages quand l’Unef cède à ce type de choses, il fait des ravages quand dans les rangs de La France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. »
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Appelant à « combattre le fanatisme », il a pointé du doigt toutes les formes de « complicités intellectuelles » de crimes comme celui du professeur Samuel Paty, tué près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour avoir montré des caricatures du prophète Mohammed, le vendredi 16 octobre. « Ce sont des idées qui souvent viennent d’ailleurs, d’un modèle de société qui n’est pas le nôtre. Nous avons un modèle républicain, universaliste. Ce que je souhaite après le drame que nous venons de vivre c’est que l’on arrête de se tortiller, je parle du débat public, face au problème. Je serais d’une très grande fermeté face à tout ceux qui, aujourd’hui, en se croyant progressistes, en réalité font le lit d’une forme de tolérance à la radicalité. C’est inacceptable et cela mène au pire » , ajoute Jean-Michel Blanquer.
Dans un communiqué, l’UNEF a de son côté dénoncé « un ministre de l’Éducation Nationale qui attise la haine avec des amalgames inacceptables », un « climat délétère » et une « injure » aux étudiants. L’organisation enjoint en outre Jean-Michel Blanquer « à revenir sur ses déclarations » et annonce qu’elle prendra « les mesures juridiques à sa disposition ».
De son côté, invité de BFM TV Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur s’est notamment insurgé, à titre personnel, que des rayons de nourriture « communautaire » puissent exister dans les supermarchés en France. Il a aussi jugé que le capitalisme avait une part de « responsabilité » dans le communautarisme aujourd’hui.
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