Défiance c’est une série TV de SF, mais aussi un jeu massif en ligne. Innovation majeure: les deux story line évoluent en parallèle.

Concrètement, cela signifie que les déroulements dans le jeux se répercutent dans la série TV, mais également l’inverse. Le résultat est «surprenant de cohérence», puisqu’au lieu de modification en cours de série, dictée par les producteurs pour plaire à leurs téléspectateurs, c’est la communauté de fans qui influe directement sur l’univers. Le scénario campe une planète Terre dévastée par un conflit galactique. La civilisation du XXIème siècle a été balayée par l’arrivée d’extraterrestres. Les humains ont vendu chèrement leur peau, et terriens et Aliens évoluent dans un monde post-apocalyptique, rythmé par les chutes d’Arches (de gigantesques vaisseaux spatiaux truffés de dangers potentiels et d’objets technologiques monnayés à prix d’or sur les marchés noirs). En lui même, Défiance est un jeu de tir à la troisième personne, avec pour intérêt majeur de tenir compte de la visée. Une balle dans la tête fait plus de dégâts qu’un tir dans le torse revêtu de kevlar (gilet par balles), mais ne tue pas!
En matière de gameplay, on a droit à un jeu qui ne fait pas réellement de différence entre les «classes» de joueurs. On peu incarner un vétéran, un pillard de technologies (pillarche), mais au final, des humains à peine améliorés par une puce qui leur confère des «pouvoirs». Exit les classiques DPS/tank/healer (frappeurs, encaisseurs et soigneurs) qui ont fait les beaux jours du MMO RPG «fantastique». On est des humains, et c’est l’arme (que l’on peut améliorer à volonté) qui «fait tout».
Points négatifs: on a affaire à un jeu où la répartition des rôles n’est plus aussi marquée. Du coup, les «classes» de personnages perdent un peu de leur intérêt. Autre inconvénient, l’accès aux différents «pouvoirs» n’est régi par aucune limitation. Logiquement, un chasseur devrait développer ses capacités de dissimulation et un «vétéran» son aptitude à faire des dégâts. En l’occurrence, ce n’est pas le cas, présentement. Mais en matière de jeu, l’univers est suffisamment grand pour permettre des heures de jeux… Au détriment de sa vie sociale!