Kofi Annan décède à 80 ans
L’ancien secrétaire général des Nations unies et lauréat du Prix Nobel de la paix, Kofi Annan, est décédé, samedi, à l’âge de 80 ans, a annoncé l’ONU.
« Kofi Annan était une force directrice pour le bien. C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris son décès. A bien des égards, Kofi Annan incarnait l’Organisation des Nations unies. Il a gravi les échelons pour mener l’organisation dans le nouveau millénaire avec une dignité et une détermination sans pareil », a dit l’actuel chef de l’ONU, Antonio Guterres. « Comme beaucoup d’autres, j’ai été fier d’appeler Kofi Annan un bon ami et mentor. J’ai été profondément honoré de sa confiance en me choisissant comme Haut-Commissaire des Nations-unies pour les réfugiés sous sa direction. Il est resté quelqu’un à qui je pouvais toujours demander conseil et sagesse – et je sais que je n’étais pas seul », a poursuivi le SG.
Septième Secrétaire général des Nations-unies de 1997 à 2006 et le premier à avoir été choisi parmi le cercle de ses fonctionnaires de carrière, Kofi Annan a « fourni aux gens du monde entier un espace de dialogue, un lieu de résolution de problèmes et un chemin vers un monde meilleur », a poursuivi Antonio Guterres, soulignant qu’en ces temps difficiles et turbulents, « il n’a jamais cessé de travailler pour donner vie aux valeurs de la Charte des Nations unies ».
Kofi Annan est décédé samedi « après une courte maladie » dans un hôpital de Berne, en Suisse, selon la Fondation Kofi Annan et ses proches. Né en avril 1938 à Kumasi, au Ghana, Kofi Annan s’était vu décerner le prix Nobel de la paix, conjointement avec l’Organisation des Nations-Unies pour leur travail « pour un monde mieux organisé et plus pacifique ».
Sous son mandat, l’ONU a connu une revitalisation de ses institutions, élaborant ce qu’il appelait une nouvelle « norme d’intervention humanitaire », en particulier dans les endroits où il n’y avait pas de paix proprement dite pour les forces de maintien de la paix traditionnelles à maintenir.
Il avait également réussi la tâche titanesque de persuader Washington de payer ses arriérés aux contributions au budget des Nations-Unies sur fond de réticences des conservateurs américains au sujet de l’organisation et son fonctionnement.