La BAD compte sur le Maroc pour développer son indice
La Banque africaine de développement a annoncé l’ajout du Maroc et de l’Île Maurice à ses indices Bloomberg African Bond (ABABI), marquant une progression constante de ses efforts pour renforcer le marché obligataire en monnaie locale du continent.
La Banque africaine de développement administre ABABI, une famille d’indices obligataires africains lancée en février 2015 et calculée par le fournisseur d’indices mondial indépendant Bloomberg. Lors du lancement, les indices incluaient l’Égypte, le Kenya, le Nigéria et l’Afrique du Sud. Le Botswana et la Namibie ont adhéré en octobre 2015 et le Ghana et la Zambie en avril 2017.
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« Il s’agit d’une évolution positive car l’inclusion de Maurice et du Maroc, deux des émetteurs africains les mieux notés, améliorera la qualité globale du crédit de l’ABABI qui capte désormais près de 90% de l’encours des obligations souveraines africaines en monnaie locale, », a souligné Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier de la Banque africaine de développement (BAD). Il a noté que dans l’environnement actuel, les indices ABABI sont un outil fiable pour les investisseurs internationaux pour mesurer et suivre les marchés obligataires souverains africains. « Cela sera encore plus pertinent après la crise du Covid-19 car les gestionnaires de la dette souveraine, qui devront diversifier davantage leurs instruments de financement en monnaie locale, devront également ajuster leurs stratégies, améliorer la transparence et élargir leur base d’investisseurs obligataires, compte tenu de la augmentation des besoins de financement des économies », a ajouté le responsable.
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Pour rappel, la BAD s’emploie à approfondir les marchés obligataires en monnaie locale du continent et à créer un environnement dans lequel les pays africains peuvent accéder à un financement à long terme. En fournissant des indices de référence transparents et crédibles, la Banque et Bloomberg offrent aux investisseurs un outil permettant de mieux mesurer et suivre la performance des marchés obligataires africains. La Banque a également structuré et investi dans un fonds négocié en bourse, l’African Domestic Bond Fund (ADBF), reproduisant l’indice et offrant aux investisseurs un outil innovant pour obtenir une exposition aux titres à revenu fixe en monnaie locale africaine. ADBF est cotée en dollars américains à la Bourse de Maurice et gérée par le Mauritius Commercial Bank Investment Management.