La Banque mondiale table sur une récession de 4% de l’économie marocaine en 2020
Dans son récent rapport sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale (BM) indique que l’économie marocaine devrait se contracter de 4% en 2020, sous l’effet de la pandémie du coronavirus. Toutefois, la BM table sur une croissance de 3,4% pour 2021.
Selon la Banque mondiale, l’économie nationale devrait enregistrer une contraction de -4% en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire mondiale. Toutefois, pour 2021, la croissance devrait afficher un taux de 3,4%. A titre de comparaison, la croissance tunisienne, selon la même source, devrait se contracter de -4% également en 2020, et retrouver une vigueur en 2021 à 4,2%.
Concernant la région MENA, la Banque mondiale indique que la pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour l’endiguer ont fortement ralenti l’activité à court terme de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, tout en accroissant l’aversion des investisseurs pour le risque. Une situation qui a exacerbé l’instabilité de la situation financière, poursuit la même source, ajoutant que la forte baisse de la demande mondiale de pétrole a réduit les exportations des pays producteurs de la région.
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On apprend que l’activité économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait se contracter de 4,2 % sous l’effet de la pandémie et de l’évolution du marché du pétrole. Force est de rappeler que les prévisions de croissance de la Banque mondiale en janvier dernier étaient de 2,4 %. Il faut noter aussi que l’activité économique des pays importateurs de pétrole devrait se contracter de 0,8 % en 2020 avec la baisse du tourisme et la détérioration des perspectives d’exportation.
« Ces prévisions sont loin du taux de croissance de 4,4 % prévu en janvier », souligne la même source. De même, l’investissement devrait rester atone dans le climat d’incertitude qui règne au niveau mondial et national, tandis que la consommation sera limitée par les mesures de riposte à la pandémie, explique aussi la Banque mondiale, ajoutant que le niveau élevé de la dette publique est un autre obstacle à la croissance des pays importateurs de pétrole. Aussi, note-t-on que l’avancement des réformes structurelles dans la région peut contribuer à réduire les vulnérabilités à moyen terme tout en améliorant également les perspectives de croissance à moyen terme. Au niveau des risques, la Banque mondiale indique que les risques sont très orientés à la baisse dans la région.
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On apprend notamment que les effets de contagion de la crise sanitaire qui touche les grands partenaires commerciaux tels que les pays de la zone euro et la Chine sont déjà considérables et pourraient s’intensifier et que l’effondrement récent des prix du pétrole et l’incertitude qui pèse sur leur évolution future sont un risque important pour les perspectives régionales à court terme. Selon la Banque mondiale, des problèmes politiques pourraient venir encore perturber les programmes de réformes, notamment dans les petits pays importateurs de pétrole.