La campagne agricole quasiment sauvée !
Les inquiétudes des agriculteurs se dissipent peu à peu. Les dernières pluies placent la campagne agricole 2020-2021 dans des perspectives plutôt positives. Le Département de l’Agriculture et les professionnels se veulent rassurants. Si le pays enregistre une bonne pluviométrie entre mi-mars et mi-avril, l’on peut s’attendre à une bonne campagne céréalière, qui pourrait atteindre les 70 millions de quintaux dont le Maroc peut se contenter.
Il reste encore tous les mois de février, mars et avril pour réaliser le gap restant. L’espoir d’avoir une bonne année agricole se dessine également à travers le taux de remplissage des barrages qui s’est beaucoup apprécié. A la date du 9 février, il est à 7,5 milliards de m3, contre 5 milliards à la même période de l’année dernière, soit un surplus de 2,5 milliards. Il est à rappeler que le Maroc est un pays semi-aride avec des pluies aléatoires, spécialement avec toutes les problématiques qui entourent l’environnement et le réchauffement climatique. Cela dit, en matière de cultures céréalières d’automne, nous avons entamé l’emblavement des sols depuis novembre dernier. Ce qui nous a permis de préparer 5 millions d’hectares de terres, dont les céréales représentent 85%. Le reste est accaparé par les fourrages à hauteur de 10% et les légumineuses, à concurrence de 5%. En tout cas, si le pays enregistre une bonne pluviométrie entre mi-mars et mi-avril, l’on peut s’attendre à une bonne campagne céréalière, qui pourrait dépasser les 50 millions de quintaux dont le Maroc peut se contenter.
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Faute de pluie, le coup d’envoi officiel de la campagne agricole 2020-2021, après deux années de sécheresse, n’a pas eu lieu, comme à l’accoutumée, lors du mois d’octobre. Elle n’a pu démarrer que le mois d’après. Alors que la pluie était tant attendue par les agriculteurs, les précipitations ont battu leur plein durant la dernière semaine de novembre 2021 dans l’ensemble du territoire national, avant de récidiver récemment.
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L’agriculture fait vivre près de 40 % des 35 millions d’habitants du Royaume et reste de loin le premier contributeur au Produit intérieur brut (PIB), devant le tourisme et l’industrie. La croissance oscille ainsi chaque année, au gré des précipitations: elle est passée de 4,5 % en 2015 à 1,2 % en 2016, du fait de la sécheresse, pour dépasser de nouveau la barre des 4 % en 2017. Pour 2021, se basant sur une « saison agricole moyenne de 75 millions de quintaux », le Haut-commissariat au plan (HCP) avait affirmé en janvier tabler sur une croissance de 4,6 %. «Dans ces conditions économiques entourées d’incertitudes liées à la pandémie, et tenant compte d’une évolution de 4,7% prévue des impôts et taxes sur produits nets de subventions, le Produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de l’ordre de 4,6% en 2021 après une récession de 7% en 2020», soutient le HCP, ajoutant qu’en valeur, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,8%.
Il faut dire que la récolte céréalière reste à ce jour un des principaux déterminants de la croissance du PIB. En 2019-2020, il a suffi que les précipitations baissent de 25 % par rapport à la campagne précédente (282,1 mm) et de 34% par rapport à la moyenne de 30 ans (323,7 mm) pour que la récolte chute à 33,5 millions de quintaux. «Cette campagne agricole a commencé avec quelques difficultés liées au retard des pluies. Cela aura forcément des conséquences quant à la suite de la saison. En effet, ce retard des précipitations avait empêché certains agriculteurs de travailler le sol qui était devenu assez dur après deux années de sécheresse. Pour également, ceux qui ont travaillé le sol puis ont semé, les pluies sont ainsi arrivées en retard, ce qui leur fera perdre une partie du cycle. Globalement, les pertes ne sont pas énormes mais cela laissera des traces tout de même. Heureusement, après ce début difficile, les précipitations sont revenues pour remonter le moral des agricultures et la campagne a bien démarré», analyse Abdelmoumen Guennouni, Ingénieur agronome.
Du côté du ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, l’on indique…
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