La COP en 2 questions…
Pourquoi les leaders du monde se réunissent à Marrakech ?
Marrakech abrite, novembre courant, une réunion hors normes consacrée à un enjeu colossal. Près de 30 mille invités parmi lesquels 150 chefs d’Etat et de Gouvernement, des dirigeants des multinationales, de nombreuses ONG,… sont attendus pour agir face au péril climatique qui menace la planète Terre. La chose environnementale est donc le postulat de la mobilisation. Lors de la COP 21, tenue à Paris en 2015, de grandes avancées ont été enregistrées. La communauté internationale a fixé dans le droit international l’objectif de limiter le réchauffement climatique bien en dessous des 2°C, et si possible à 1,5 °C. Pour entrer en vigueur en 2020, l’Accord de Paris devait être ratifié, accepté ou approuvé par au moins 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est désormais chose faite avec l’engagement à ce jour de 78 pays représentant 60% des émissions mondiales. Les pays du Nord développés ont l’obligation morale d’être les premiers contributeurs à l’effort. A ce titre, ils devraient œuvrer pour actionner l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne le financement des projets climats via la mobilisation des 100 milliards de dollars attendus d’ici 2020.
Combien coûtera la COP22 marocaine?
«Entre 900 millions et un milliard de dirhams», selon Faouzi Lakjaâ, chargé du pôle financier et par ailleurs, directeur du budget au ministère des Finances. Ce montant, global, sera financé à hauteur de 300 millions de dirhams par le budget général de l’Etat. Pour Lakjaâ, 400 millions de dirhams devraient provenir des recettes. Des recettes de quoi ? Des stands loués par les ONG, associations et autres intervenants sur les quelque 60.000 m² de surface (avec les 25.000 de la zone bleue réservée à l’ONU, cela fait un total de 80.000 m² au total). Quant aux 300 millions restants, ils seront apportés par les grands organismes financiers internationaux, intéressés par les enjeux de la COP22, comme par exemple la Banque africaine de développement ou encore la Banque mondiale.