«La crise peut pousser les entreprises à sortir de l’Hexagone»
Il n’y aurait pas de changement dans les relations entre le Maroc et la France. On serait dans la continuité. Des secteurs comme le transport intéressent les investisseurs français.
Challenge. Les relations entre le Maroc et la France sont-elles dans une période propice ou plutôt dans un moment plus crispé?
Jean-Claude Bouveur. Ce que je peux dire à ce sujet, c’est qu’on est dans une continuité. Il n’y a pas de changement. Je ressens plutôt une volonté de consolider cette relation. Et n’oublions pas que SM le Roi Mohammed VI a été la première personnalité à être reçue à l’Elysée après l’élection du Président Hollande.
C. La visite au Maroc du Président Hollande est-elle cruciale ? Si oui, en quoi l’est-elle ?
J-C.B. Je n’emploierai pas le terme crucial. Je dirai que cette visite est plutôt importante car la situation économique est aujourd’hui difficile pour tout le monde. Nous avons besoin de soutenir nos efforts les uns aux autres pour faire bouger les lignes. Cela entre dans le cadre d’une stratégie de développement pour aller dénicher, ensemble, de la croissance.
C. La France connaît des moments difficiles avec un niveau de croissance nul. Comment pourra-t-elle alors renforcer son partenariat avec le Maroc ?
J-C.B. Justement, l’idée est de renforcer la croissance, que ce soit celle de la France ou du Maroc, en allant la chercher là où elle se trouve. La crise n’est pas éternelle. Elle doit être transformée en un élan. Il est important de ne pas garder les pieds dans les mêmes souliers. La croissance se trouve dans les pays du BRICS (Brésil-Russie-Chine-Afrique du Sud), en Asie et en Afrique. Avec les atouts dont dispose chacun des deux pays, nous pouvons alors tenter l’expérience ensemble, et particulièrement sur le continent africain.
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