La famille Merroun injecte 15 MDH dans Ghorghiz Cérame
Dans le secteur sinistré de la céramique au Maroc, les rescapés s’en sortent comme ils peuvent. En effet, après la mise en liquidation judiciaire d’Union Cerame et l’arrêt intermittent de plusieurs unités de production (dont celles d’Arco Cerame et de Facemag), d’autres acteurs, parmi les neufs industriels que compte le pays, cherchent à renforcer leur structure financière pour mieux traverser la tempête. C’est le cas de Ghorghiz Cérame qui dispose de deux unités de production dans la région de Tétouan (dont une aujourd’hui à l’arrêt). Cette PME détenue par la famille Merroun vient de porter son capital de 55 millions à 70 millions de DH (MDH) et ce, pour renforcer sa solidité bilancielle et faire face aux coûts de restructuration induits par la baisse de l’effectif.
Créée en 2003, Ghorghiz Cérame a investi dans un outil productif moderne lui permettant d’avoir un catalogue de produits des plus larges incluant carrelage de sol, carrelage mural, faïence salle de bain et autres. Avec l’inondation progressive, depuis 2010, du marché marocain par les carreaux espagnols importés à un prix moyen défiant toute concurrence, Ghorghiz Cérame (qui s’en sort tout de même mieux que plusieurs confrères) a accusé une baisse de son chiffre d’affaires (revenu à 139 millions de DH en 2015 contre plus de 150 millions quelques années auparavant) et une chute de ses marges d’exploitation autour de 2%.