Phosboucraa et le MIT renforcent l’entrepreneuriat dans le sud
Du 25 novembre au 1er décembre, la ville de Laâyoune était à l’heure du jeune entrepreneuriat. Organisée par la fondation Phosboucraa (groupe OCP) et le Massachussetts Institute of Technology (MIT), cette rencontre a mobilisé un parterre de jeunes entrepreneurs venus du Maroc, Afrique subsaharienne, Canada, Etats-Unis…
Pendant plus de cinq jours, ce sommet, qui se tenait pour la première fois dans la région, a réuni les jeunes aspirants à l’entrepreneuriat, les acteurs de l’écosystème entrepreneurial local et national, ainsi que les membres du réseau Practical Impact Alliance (PIA) du MIT-Lab, un programme de l’université amériacine Massachussetts Institute of Technology.
« Le MIT est venu à notre rencontre à Laâyoune grâce à Phosboucraa. Ce sommet a été un moment très important dans notre vie d’entrepreneurs dans la région, parce que nous avons reçu des formations sur identifier des solutions à des besoins et aussi comment mettre en valeur ces solutions, en termes de produits», se réjouit Sabah Aamar, jeune entrepreneure de Laâyoune ayant participé au « 2018 Practical Impact Alliance Co-design Summit ».
« C’était une opportunité incroyable », assure cette autre jeune entrepreneure de la région de Laâyoune. Elle confie d’ailleurs que la rencontre lui a permis d’acquérir de nouvelles compétences dans la mise en valeur des produits proposés par sa start-up, qui opère dans le secteur des produits artisanaux.
« Ce sommet est une initiative qui rentre dans le cadre des projets entrepreneuriaux gérés par la fondation Phosboucraa, qui travaille sur l’entrepreneuriat et différents aspects liés à la vie des entrepreneurs via le Learning Center de Laâyoune et de Dakhla. Elle dispose également d’une plateforme d’appui aux petits projets, notamment des prêts d’honneur donnés aux petites associations locales. La fondation soutient aussi les porteurs de projets à travers plusieurs initiatives », explique Hajbouha Zoubeir, présidente de la Fondation Phosboucraa.
Et d’ajouter : « Ces jeunes ont travaillé pendant une semaine avec des gens ayant différents backgrounds, venus de plusieurs pays en vue de sortir des projets innovants qui vont contribuer au développement de la région ».
Pour sa part, Saida Benhayoune, directeur de programme chez MIT D-Lab souligne que le Practical Impact alliance Co-design Summit promeut une nouvelle approche catalytique de l’entrepreneuriat local basée sur sa méthodologie de co-design, une formation originale dispensée par les experts MIT pour accompagner les aspirants entrepreneurs vers la créativité et l’innovation en favorisant le développement de solutions collaboratives à des défis socio-économiques locaux.
Rappelons qu’avant le lancement du sommet, une phase de présélection et de formation d’une durée de trois semaines dispensée a été mise au profit des jeunes aspirants entrepreneurs des trois régions du sud. « Nous travaillons un peu partout dans le monde, et notre idée au MIT D-Lab est d’amener les jeunes opérant dans le développement social à participer à l’innovation inclusive », poursuit Benhayoune, qui a chapeauté le projet et animé des workshops pendant toute la durée du sommet.
Dans les détails, trois catégories de participants ont été mises en place et ont appliqué la méthodologie de co-design du D-Lab pour identifier et développer des idées entrepreneuriales pour le développement de l’économie locale.
Force est de noter aussi que le co-design est une méthode développée par le MIT et dont le but est de créer une dynamique entrepreneuriale nouvelle avec pour objectifs et axes d’interventions l’acquisition d’un savoir, le développement d’un network et surtout le changement de mentalité et d’approche.
Au terme des cinq jours de workshops, les groupes de travail constitués (Team Joussour ayant travaillé sur l’innovation dans l’éducation, Angels of Business ayant travaillé sur les services professionnels offerts aux petits business ou encore Green Squad ayant travaillé sur la revalorisation des ordures de la région…) ont présenté les résultats de leurs travaux lors de la cérémonie de clôture, le 30 novembre, et ont reçu des certificats.
« Nous allons accompagner ces jeunes par la sensibilisation et la formation tout au long du processus pour qu’ils puissent réussir à mettre en place ces projets. Nous savons très bien que l’entrepreneuriat est un long processus qui démarre, et qui a un long parcours avant d’arriver à l’aboutissement », conclut Hajbouha Zoubeir.