La France : Intolérance ou arrogance…
Mais c’est quoi tous ces procès que l’Hexagone se permet d’instruire ?
Feu sur le Qatar et le Sénégal
On pourrait citer moult procès et mises en accusation que les tribunaux français se permettent au nom de la lutte contre la corruption, le dopage et le blanchiment en tirant sur tout ce qui bouge ou ceux dont la tête et les (supposés) agissements ne leur reviennent pas. Le pays des droits de l’Homme et que le poète Du Bellay chantait comme le pays « des arts, des lettres et des Lois » sombre parfois dans le délit d’ingérence et ne se prive pas de quelques gaffes monumentales.
On n’oubliera jamais le procès bâclé infligé au jardinier Omar Reddad, coupable idéal dans l’assassinat (non élucidé à ce jour) d’une riche veuve de la Côte d’Azur. Condamné et jeté en prison sur une simple dénonciation écrite dans un mur (le fameux graffiti « Omar m’a tuer » avec faute d’orthographe), le malheureux n’a dû son salut, après de longues années de misère morale, qu’à l’intervention des chefs d’Etat des deux pays, la France et le Maroc.
Au-delà de ce cas emblématique de cafouillages de policiers et juges français, peut-on alors généraliser, à d’autres domaines, le domaine sportif par exemple, où la justice fait, disons pour rester poli, du zèle.
Là on se rappellera du mot fameux de Roland Courbis, coach illustre s’il en est, qui à propos de la mise en examen de Robert Luis Dreyfus, président de l’Olympique de Marseille, avait dit : «C’est la première fois au monde que je vois un homme accusé pour avoir volé son propre argent».
A l’époque, Robert Louis Dreyfus était président propriétaire de l’OM (Olympique de Marseille) qu’il avait sauvé de la ruine en y injectant des millions d’euros. Poussé par on ne sait quel esprit justicier, des tribunaux l’avaient pourtant trainé en justice pour des cas de transferts suspects.
« Nasser Al Khelaïfi qui n’a rien à voir avec l’athlétisme international, se retrouve poursuivi pour des faits qui ne le concernent pas »
Alors maintenant les cours pénales se font la main sur le placide et sympathique Nasser Al Khelaïfi, président du PSG (Paris Saint Germain) pour une histoire où même son principal avocat, maître Francis Szpiner ne comprend goutte. On lui laisse la parole : « Dans cette affaire, il n’y a pas d’affaire : la corruption aurait été faite par un virement directement du corrupteur au corrompu. Franchement, il y a des mécanismes plus sophistiqués quand on ne veut pas laisser de traces. J’ai expliqué au juge d’instruction que mon client (Al Khelaïfi) n’a aucun lien de pouvoir ou de signature avec la société poursuivie. Il n’est ni actionnaire, ni dirigeant de ladite société. On reproche à mon client des choses qu’il n’a pas faites ».
Il n’empêche, comme c’est le riche et influent Qatar qui est en ligne de mire, Nasser Al Khelaïfi est tout désigné pour subir l’acharnement de la justice française.
Et l’avocat ajoute : « C’est étonnant qu’un juge français s’intéresse à une société qatarienne ayant versé de l’argent à une société sénégalaise pour une fédération internationale dont le siège est basé à Monaco. Il y en a marre de traiter de la sorte mon client, c’est du Nasser-bashing». Même venant d’un avocat de la défense, la charge est lourde. Procureurs et juges d’instruction, à force de vouloir faire une justice exemplaire franchissent parfois les lignes jaunes.
Le président du PSG est inquiété pour les droits de retransmissions des championnats du monde d’athlétisme et soupçonné d’avoir remis des pots de vin pour que le Qatar obtienne l’organisation desdits mondiaux d’athlétisme. Tout cela vient du fait que le fils de l’ex-président de l’IAAF, Lamine Diack est soupçonné de plusieurs malversations internationales. Terré à Dakar, le fils Papa Massata Diack refuse de répondre aux convocations de la justice française. Qu’à cela ne tienne c’est son père qui, à 85 ans bien sonnés, est retenu, en quasi otage, en France depuis plus de 3 ans. Il a été cueilli à Monaco alors qu’il se rendait à un Congrès de l’IAAF.
Depuis, rien… Lamine Diack, dirigeant exemplaire est sali, trainé dans la boue, et n’est même pas jugé.. en attendant que son fils daigne venir à Paris face aux juges français.
Et de fil en aiguille, Nasser Al Khelaïfi qui n’a rien à voir avec l’athlétisme international, se retrouve poursuivi pour des faits qui ne le concernent pas.
Mais comme il est Qatari, riche et célèbre, ça fait beau sur le tableau de chasse d’un juge.
Attendez, il y a aussi ce moyen qu’a trouvé la France pour poursuivre qui elle veut, quand elle veut, c’est le fameux délit de « Biens mal acquis » qu’une association de défense des richesses africaines a réussi à imposer. Et vas-y que l’on saisit, bijoux, voitures de luxe, et même propriétés quand on soupçonne une quelconque malversation.
On menace même des hommes politiques de haut rang. Et la France fait coup double dans cette affaire : d’abord elle vend ses produits, ses immeubles à qui elle veut, après elle va enquêter sur la provenance des fonds des acheteurs et puis … elle confisque le tout. Gagnants en amont et en aval. Biens mal acquis, c’est vite dit … Et si les Africains osaient mettre la république française face à ses responsabilités économiques, envers l’Afrique ? On n’en dirait des choses par exemple sur le franc CFA dont Chirac disait qu’il constitue l’un des principaux pourvoyeurs du Trésor Français.
Mais les donneurs de leçons, et Dieu sait si la France est une experte en la matière, ne voient jamais leurs fautes et turpitudes. Aussi les voleurs et les corrupteurs, c’est toujours les autres. Jusqu’à quand ?
Infantino (FIFA) rappelé à l’ordre
Le président de la FIFA, Gianni Infantino en avait fait son projet phare ; donner à la Coupe du Monde, 48 pays en phase finale au lieu de 32. Il a dû revoir tout ça, en hâte, et rester dans les clous. Le projet est enterré, les choses restant en l’état. A Qatar 2022 il y aura 32 pays, le président de la FIFA a dû oublier sa réforme car à la veille du Congrès de la FIFA, le 5 juin à Paris, Infantino a besoin de toutes les voix pour sa réélection et il se fait tout petit pour ne fâcher personne avec des projets révolutionnaires et mal réfléchis.
Du foot dans tous les continents
La gold cup, qu’organise la CONCACAF est une sorte de CAN.
Y participent des pays comme les USA, le Canada et aussi la Martinique qui la semaine dernière, cherchait à boucler son budget de participation en phase finale. Sur 350 000 euros il lui manquait 62 000 euros. Appel aux dons a été fait et quasi réussi. Pour les Martiniquais qui n’ont perdu aucun match de qualification, l’équipe nationale a néanmoins des moyens matériels limités. 60 000 euros pour boucler une campagne, c’est ce qu’on donne au Maroc pour un salaire mensuel d’un coach de football.
Absents à l’appel
On joue aussi en cette période, la Coupe du Monde des moins de 20 ans (Pologne) et la Coupe du Monde féminine (France). Notre football n’est qualifié nulle part. C’est comme ça, et ce n’est pas demain la veille que nos féminines et nos jeunes retrouveront un Mondial.