La France toujours mal-aimée par les leaders d’opinion africains
Le baromètre leaders africains est réalisé par l’Institut Immar Research & Consultancy, le spécialiste français des études médias et marketing en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord, pour le compte du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN).
Il s’agit de l’une des révélations du baromètre leaders d’opinion en Afrique « Africaleads », dévoilé à Paris à l’occasion du Sommet Afrique 2020 dédié aux investisseurs dans le continent.
Ainsi, le baromètre révèle des changements au niveau de l’image des pays étrangers auprès des leaders d’opinion africains, qui constitue un précieux indicateur de leur rayonnement et de leur attractivité. Si le baromètre de l’an dernier avait montré une percée de l’Allemagne et de la Chine, cette année il signe le retour des États-Unis qui remontent de la troisième à la première position, et l’irruption d’un nouvel acteur, le Canada, qui se hisse directement à la troisième place, rétrogradant la Chine au pied du podium. Enfin, le Japon, la Russie et la Turquie comptent toujours parmi les acteurs qui pèsent.
Le Baromètre 2019/2020 confirme, par ailleurs, le diagnostic formulé l’an passé au sujet du déficit d’image de la France en Afrique, le pays perdant encore une place dans le classement (6ème), supplanté désormais par la Grande-Bretagne.
« Ce résultat, sans être complètement inattendu, doit interpeller. Il témoigne d’une attractivité moindre face au dynamisme décomplexé des grands émergents et des puissances économiques établies et souligne surtout la nécessité et même l’urgence de renouveler et de réinventer le récit de la relation Afrique France », commente le CIAN qui rassemble et accompagne dans leur déploiement l’essentiel des sociétés françaises investies sur le continent africain.
Selon le CIAN, dont les membres réalisent 80% du volume d’affaires français avec l’Afrique, estimé à 60 milliards d’Euros, le partenariat entre la France et l’Afrique demeure adossé à des fondamentaux solides, soulignant qu’« en tirant parti de ses atouts, en prenant appui sur les diasporas africaines, et à condition de montrer plus d’allant, la France dispose de multiples moyens d’inverser la tendance ».