Audiovisuel

La HACA évalue la couverture médiatique des élections législatives

Les médias audiovisuels, dont 8 publics et 16 privés, ont globalement fourni un effort notable pour mettre en application le principe d’équité entre les partis politiques pendant les élections législatives générales du 7 octobre 2016. C’est ce qui ressort du rapport sur « La garantie du pluralisme politique dans les services de communication audiovisuelle pendant les élections législatives générales du 7 octobre 2016 » publié la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA).

Selon le rapport, les résultats relatifs aux couvertures des performances de tous les médias réunis montrent que le temps d’antenne global consacré aux partis politiques a été réparti entre 59% en faveur du premier groupe, comportant les partis disposant d’un groupe dans l’une des deux Chambres du Parlement (soit relativement plus que la part fixée à 50% pour cette catégorie), 18% attribué au deuxième groupe, composé des partis représentés au Parlement, ne disposant pas d’un groupe dans l’une des deux Chambres (soit moins que la part fixée à 30% pour cette catégorie) et 23% dédié au troisième groupe, composé des partis non représentés au Parlement (soit relativement plus que la part fixée à 20% pour cette catégorie).

Le rapport souligne également la participation de la plupart des médias dans l’animation du débat électoral, en diffusant 2273 journaux d’information et éditions sur l’ensemble des éditions d’information et de débat, dont 1.010 pour les médias publics et 1.263 pour les ceux privés. Ainsi, 22.60% ont connu la participation de femmes (alors que la décision du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle prévoit le tiers comme seuil minimal), 18% de ce chiffre a été intégralement ou partiellement attribué aux sujets relatifs aux droits des femmes et leur contribution à la gestion des affaires publiques.

La HACA a assuré un suivi direct et ininterrompu des divers médias audiovisuels, tout au long du jour du scrutin (07 octobre 2016), sans détecter de manquement aux exigences établies par la Décision n° 16-33 du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA), ajoute-t-on de même source, qui rappelle par ailleurs que le CSCA avait pris cinq décisions d’avertissement, dont quatre ont concerné les programmes à caractère social non consacrés aux élections, diffusés par quatre opérateurs. Ces décisions ont été prises suite aux manquements de ces opérateurs concernant défaut de la maîtrise d’antenne, au manque de neutralité, à l’absence de garantie de l’équilibre, et à l’omission de toute forme d’opportunité permettant l’expression du pluralisme des courants de pensée et d’opinion.

Et de relever qu’hormis un parti politique qui a attiré l’attention du CSCA sur le contenu d’une capsule de sensibilisation diffusée par les chaînes publiques sous l’intitulé « nssouwtokoulna » (votons ensemble), celui-ci n’a reçu aucune plainte de la part d’un parti politique ou de tout autre acteur contre aucun service audiovisuel participant à l’animation de la période électorale, y compris le jour du scrutin.

 
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