Spécial Fête du Trône

La LGV : la technologie au service de l’intégration régionale

SM le Roi Mohammed VI, S.A.R. le Prince Moulay Rachid, l’ex-président français Nicolas Sarkozy et SAR le Prince Megrin Ben Abdulaziz Al Saoud, lors du lancement des travaux de la LGV.

La LGV est l’un de ces projets structurants qui vont révolutionner le transport ferroviaire au Maroc. L’initiative royale vient donner une forte impulsion au transport de masse inter-villes pour impulser le développement économique du pays. Prévue pour décembre 2015, la Ligne grande vitesse, LGV Tanger-Casablanca, propulse véritablement le secteur dans le monde moderne.

D’un coût estimé à 20 milliards de dirhams, cette importante réalisation vise à absorber le trafic ferroviaire et routier, tout en améliorant la performance et la compétitivité des services logistiques à travers le Royaume et ce, dans le respect des sites environnementaux qu’il traverse. La LGV Tanger-Casablanca a, entre autres, pour objectifs d’apporter une solution convenable et durable à l’évolution constante du nombre de voyageurs, d’accompagner le développement du nouveau pôle économique de Tanger, de fluidifier le trafic ferroviaire fret sur l’axe Tanger-Casablanca et d’anticiper le développement des corridors logistiques européens et maghrébins. Pour ce qui est du trafic attendu, l’ONCF table, dès la première année, sur plus de 6 millions de voyageurs, avec une évolution, au fur et à mesure de l’ouverture de nouveaux tronçons, et des indicateurs socio-économiques globaux. L’office précise également que la LGV sera à la portée d’une grande majorité de Marocains et pas uniquement des populations les plus aisées. En effet, l’approche nationale diffère de la vision occidentale et notamment européenne selon laquelle le TGV capte prioritairement la même clientèle que celle du secteur aérien. Ainsi, la tarification, qui sera incitative et compétitive, tiendra compte du pouvoir d’achat des usagers actuels de trains et se basera sur un système adapté qui est en cours d’étude.  

>> Un projet à fort impact socio-économique

Sur le plan de l’emploi, le projet permettra la création de 30 millions de journées de travail direct et indirect occasionnées pendant la phase des travaux et la création de 2500 emplois directs et indirects pendant la phase d’exploitation. Actuellement, la «Direction Projet» emploie près de 250 ingénieurs dont 120 marocains. Au fur et à mesure de l’avancement du projet, les ressources humaines seront amenées à se renforcer pour atteindre 450 ingénieurs à terme, dont 250 marocains.

>> Un projet à fort impact territorial 

La réalisation de cet équipement structurant aura de profonds impacts positifs sur les territoires traversés et desservis, à commencer par l’accroissement de la mobilité des personnes et des marchandises, la requalification urbaine des villes et l’amélioration de leur attractivité. Par conséquent, sa mise en service va déterminer dans une large mesure les choix d’implantations ou de délocalisations des entreprises, ce qui aura un impact considérable sur la redistribution des activités économiques dans toutes les zones territoriales concernées. De ce fait, les entreprises régionales pourront voir leur compétitivité s’améliorer et leur marché s’élargir. Sur le plan technique le projet LGV comprend une ligne nouvelle Tanger-Kénitra de 200 Km, conçue pour une vitesse maximale de 350 Km/h, et exploitée à une vitesse commerciale de 320 Km/h, les équipements ferroviaires (voies, systèmes de signalisation et de télécommunications et installations électriques), l’acquisition des rames à grande vitesse, ainsi que la construction d’un atelier pour leur entretien à Tanger. La réalisation de cet ambitieux projet bénéficie de l’expertise française dans le cadre du partenariat liant le Maroc et la France. Pour la réalisation du projet, des contrats d’assistance d’un montant de 65 millions d’euros ont été signés en avril 2009 entre l’ONCF et la Société nationale des Chemins de Fer (SNCF, France). Ces contrats portent notamment sur la conception, la construction, la mise en service, l’exploitation du matériel roulant ainsi que la conception de l’offre commerciale et l’entretien de la ligne ferroviaire à grande vitesse. 

 
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