La liste d’exclusion du ministère de tutelle tient en haleine les agriculteurs
Les exploitants agricoles des cultures fortement consommatrices en ressources hydriques coupent leur souffle.
Au lendemain de la sortie de la circulaire tant attendue du ministère de l’Agriculture concernant le nouveau dispositif des subventions du matériel et équipements d’irrigation (circulaire datant du 25 août et intitulée « Fonds de Développement Agricole – Incitation de l’État pour les aménagements hydro-agricoles des propriétés agricoles).
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Les cultivateurs des fruits et légumes à fort besoin en eau telles que les pastèques, les melons ou les avocats, sont sur le qui-vive car leurs cultures risquent de faire partie de la liste des « cultures non éligibles » que s’apprêtent à publier le ministère de tutelle. Une telle exclusion est synonyme de l’absence de toute subvention étatique pour les besoins en irrigation localisée des exploitations qui ont planté les fruits et légumes ainsi « discriminés ». Ce qui représente un surcoût non négligeable dans l’Investissement initial et de renouvellement pour les exploitations touchées.
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Pour comprendre la raison de ces « restrictions » dans les mesures incitatives qui ont permis au Maroc de dépasser la barre des 600.000 hectares équipés en irrigation localisée, il faut placer la nouvelle circulaire en question dans le contexte de sécheresse qui sévit au Maroc et de pression, par conséquent, sur les ressources hydriques du pays. Ainsi, l’État marocain a été amené à réfléchir à toutes les mesures possibles pour rationaliser le recours à la nappe phréatique, notamment dans les régions les plus touchées comme le Souss Massa et l’Oriental y compris le ciblage de la subvention à l’irrigation.