La place du mensonge dans la campagne électorale américaine
C’est incroyable, mais c’est pourtant vrai. Les deux candidats à la Maison Blanche ont eu recours aux mensonges, mais pas dans les mêmes proportions. Le record revient dans ce domaine à Donald Trump. C’est du moins ce qui ressort des enquêtes menées par la presse américaine. Selon une enquête conduite par le site PolitiFact, 70% des déclarations et des affirmations de Donald Trump se sont révélées fausses ou imprécises, alors que ce pourcentage n’atteint que 27% chez Hilary Clinton. Le site a révélé également que 19% des déclarations de Trump peuvent être qualifiée de mensonges graves, alors que ce pourcentage n’atteint que 2% cher Clinton. Pour les politologues américains, les pourcentages de mensonges chez Hilary Clinton se situent dans la moyenne normale des hommes politiques dans le monde. Tandis que les pourcentages de Trump dépassent et de loin toutes les limites et aucun candidat américain n’a jamais atteint les niveaux de mensonge du candidat Miliardaire. Parmi les célèbres mensonges de Hilary Clinton, la presse américaine rappelle toujours la déclaration qu’elle a fait en 2008 sur la Bosnie : « Nous sommes sortis de l’avion à l’aéroport de Bosnie en 1996, sous les feux des snipers, en courant et en courbant la tête ». En revenant aux vidéos de l’époque, la presse américaine a pu rétablir les faits : en 1996 Hilary Clinton a été en réalité accueillie à l’aéroport de Bosnie par une délégation officielle et parmi laquelle se trouve une petite fille de 8 ans et il n’y a avait pas de sniper. D’autres mensonges sont à l’actif de la candidate en particulier à propos de l’utilisation des ses emails personnels. Mais le nombre de mensonges de Trump dépasse l’entendement. Selon la revue Politico, Trump fait dans ces interventions en public, une déclaration mensongère toutes les 5 minutes. Parmi ces mensonges célèbres, ses déclarations à propos de son amitié supposée avec Poutine qu’il dit avoir rencontré plusieurs fois, alors qu’en réalité les deux hommes ne se sont jamais rencontrés. Autres mensonges à propos des musulmans qu’il dit avoir vu des ses propres yeux organiser à New Jersey une fête aux lendemains des attentats du 11 septembre et que selon lui l’événement a été rapporté à l’époque par le New York Times, ce qui est absolument faux et été formellement démenti par le journal.
Ainsi va la compagne électorale américaine qui faute de programmes économiques et sociaux, les candidats tentent de mobiliser le public par des déclarations choquantes où la violence du verbe et le choc du mensonge remplacent les arguments rationnels. C’est ainsi que la plus grande démocratie est en train de donner au monde un piètre exemple du débat démocratique. Seulement le mensonge peut avoir des effets destructeurs. Nous, les arabes nous en savons quelques choses. Cela nous rappelle la période Bush où le mensonge des armes de destructions massives, a servi de prétexte à l’invasion de l’Irak et à la destruction systématique de ses institutions et de ses infrastructures.