La reprise économique au Maroc entravée par les coûts énergétiques
Selon Bank Al Maghrib, le taux d’inflation pourrait atteindre 4,7 % à la fin de 2022. Un taux exceptionnellement élevé cette année, alors que le pays tente de se remettre de la pandémie et des conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur les cours mondiaux des produits énergétiques.
L’inflation est principalement due aux effets persistants de la crise économique induite par le COVID sur la chaîne d’approvisionnement mondiale, associés à la crise ukrainienne. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la guerre en Ukraine ont fait monter en flèche les prix des carburants, des engrais et des céréales, avec un impact direct sur le déficit commercial du Maroc. Le déficit commercial du Maroc pourrait atteindre l’équivalent de 5,5 % du produit intérieur brut (PIB) du pays en 2022, contre 2,6 % du PIB en 2021. Les revenus des phosphates malgré l’augmentation des cours à l’international ne suffisent pas à pallier l’impact de la facture énergétique sur les acteurs économiques marocains.
La construction automobile, l’aéronautique, le tourisme et l’agroalimentaire sont devenus les moteurs de la croissance du Maroc. Sauf que cela ne permet pas de s’extirper de la situation actuelle quand on sait que le pays importe un quart de son blé d’Ukraine et plus de 90 % de son pétrole et de son gaz de Russie.