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L’Afrique, une opportunité

Le périple Africain du Roi sonne le glas à toute une perception du continent. C’est une nouvelle ère qui commence et le Maroc est à la manœuvre. 

C’est le magazine Forbes, sous la plume de l’auteur de Best sellers et très respecté chroniqueur Richard Miniter qui écrit « le Roi Mohammed VI est porteur d’une vision avant-gardiste pour un continent africain confiant en ses atouts, plus libre et plus prospère, une vision débarrassée des pesanteurs mutilantes et préoccupations d’un passé colonial révolu ». Ce constat est fait par tous les observateurs intéressés par le devenir de l’Afrique.

Alpha Condé, le président guinéen, son ministre de la Coopération ont été très clairs dans leurs déclarations. Les deux ont salué l’exemplarité de l’approche marocaine de la coopération Sud. Le président a affirmé que son ambition c’est de faire de son pays le premier partenaire économique du Maroc au Sud du Sahara. L’affaire est bien enclenchée puisque pas moins de 21 conventions ont été signées à l’occasion de ce voyage, historique à plus d’un titre. Le Maroc amène des investissements, un savoir-faire, mais aussi un immense respect pour son africanité et les Africains.

Sur le plan économique, on peut quantifier les retombées. Elles sont imposantes au vu des ressources marocaines et de la taille de l’économie nationale. Tous les gens sérieux y ont vu la crédibilité de l’engagement du Maroc vis-à-vis de l’Afrique. C’est le même Richard Miniter qui écrit « Là où les autres ne voient que le risque, l’approche royale tend la main à l’opportunité, la preuve, ce sont les investissements directs colossaux du Maroc en Afrique de l’Ouest, notamment dans les secteurs bancaires, des télécommunications et des fertilisants ». On peut y ajouter le BTP et les métiers de la pêche.

SM le Roi Mohammed VI, accompagné du président guinéen, M. Alpha Condé, visitant la mosquée le Roi Fayçal à Conakry et fait don de 10.000 exemplaires du Coran.

Mais réduire toute la stratégie du Maroc à l’économie serait réducteur. Elle en constitue le cœur, parce que sans développement la stabilité ne peut être que précaire, la démocratie est fragile. Mais en dehors de l’économie, le Maroc apporte une vision de l’avenir, et le poids de son histoire.

Alpha Condé a choisi de donner le nom de feu Mohammed V à un édifice public, un Centre de conférences international. Dans son allocution, il a tenu à rappeler le rôle qu’avait joué le Souverain de la libération, en faveur des indépendances Africaines. Cette histoire séculaire, est indélébile. De la même manière, les liens religieux avec l’Islam subsaharien demeurent très forts. Sa Majesté a offert un millier d’exemplaires du livre Saint à une mosquée de Conakry où il a effectué une prière. Là-bas aussi, il est commandeur des croyants.

Alpha Condé a rappelé le rôle que Rabat a joué dans la transition démocratique Guinéenne après le coup d’Etat. Intelligemment, sans effets de manche, le Maroc a permis le retour de la démocratie dans la paix.

L’approche marocaine est aujourd’hui plébiscitée. Elle l’est d’abord par les principaux intéressés, les dirigeants et les peuples africains. Les images de l’accueil réservé à la délégation marocaine parlent d’elles-mêmes.

L’enthousiasme suscité doit être utilisé pour amener le plus grand nombre de pays africains à adhérer à cette vision. L’on sait que le Ghana par exemple y est très favorable. L’Egypte et la Libye y ont tout intérêt, une fois qu’ils auront trouvé le chemin de la stabilité. L’axe Alger-Lagos est en déperdition. Sur le long terme, ceux qui font confiance à l’Afrique, qui ont une vision pour elle, imposeront leurs vues, parce qu’elles sont dans l’intérêt des peuples. n

 
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