L’AGOA ouvre les portes des États-Unis aux produits africains
Le 18ème forum à Abidjan de l’AGOA, l’accord qui ouvre les portes à l’exportation de 6 300 produits africains vers les États-Unis libres de toute taxe, vient de s’achever.
La rencontre a réuni des représentants d’une trentaine de pays africains et américains et a permis d’envisager des opportunités ouvertes par l’accord. Lors de cette nouvelle session de l’AGOA, les États-Unis ont exhorté les 39 pays africains jugés éligibles à exporter leurs produits sans taxes dans le cadre dudit l’accord, à améliorer leur niveau des exportations.
Cette initiative lancée en 2000 par les États-Unis permet aux produits des pays africains répondant aux critères d’accéder au marché américain sans barrières douanières et tarifaires. Cette année, l’événement annuel se tient à Abidjan et a réuni de hauts responsables africains et américains. Les critères d’éligibilité sont : les efforts dans la lutte contre la corruption, le respect des droits de l’homme et le libéralisme économique. Ainsi l’accord autorise 6 300 produits africains à accéder au marché américain, alors que le continent ne représente que 3% des échanges mondiaux.
Renforcement des liens avec l’Afrique
En dépit des facilités offertes par l’AGOA, l’Afrique n’exporte pas plus de 2% sur le marché américain et ne représente que 0,8% des importations américaines. Selon le vice-secrétaire des États-Unis pour l’Afrique au Département d’État, Matthew Harrington, les États-Unis cherchent à renforcer leurs liens avec l’Afrique pour soutenir les initiatives bilatérales, la croissance et un environnement des propice des affaires.
Avec plus de 6 000 produits autorisés à pénétrer le marché américain, l’AGOA permet aux entreprises africaines de faire partie du marché mondial. Avec une part de seulement 3% dans le commerce international, l’Afrique, qui vient d’entériner la création d’une zone de libre-échange continentale, pourrait devenir un sérieux concurrent. Du Côté américain, l’accord peut être utilisé en cas de menace des intérêts des États-Unis. En 2018, en réponse au relèvement des droits d’exportations de vêtements et de chaussures de seconde main (friperies) au Rwanda, Donald Trump avait décidé de suspendre les avantages commerciaux dont bénéficient des produits importés du pays est-africain.