Lancement vendredi de la commission nationale de la commande publique
C’est le vendredi 19 janvier que sera officiellement installée la Commission nationale de la commande publique (CNCP). Soulignons que la mise en place de cette instance constitue une avancée importante en matière d’encadrement de la commande publique et de maîtrise de la dépense publique. Organe autonome à caractère technique, la Commission Nationale de la Commande Publique est composée de treize membres, reconnus pour leur compétence et leur expertise, dont trois représentants professionnels relevant du secteur privé.
« Cette ouverture sur le secteur privé marque un changement profond dans le rôle qu’entend jouer désormais la CNCP à l’aune du développement du partenariat public / privé : l’entreprise siège au sein de l’organe délibérant de la CNCP, elle est associée à la prise de décision et dispose du droit de saisine de la Commission pour exprimer ses doléances, notamment en cas de litige l’opposant à l’administration aux niveaux précontractuel et contractuel », précise la tutelle, ajoutant que l’importance de la CNCP est liée au développement remarquable de la Commande Publique, devenue un levier stratégique de développement économique et social.
De même, sa mise en place est portée par le volume record des investissements publics de l’Etat, des collectivités territoriales et des entreprises et établissements publics qui est passé de 160 milliards de DH en 2011, à 195 milliards de DH en 2018, soit l’équivalent de 17,4% du PIB. Force est de rappeler que plusieurs réformes avaient été adoptées depuis 1997 concernant aussi bien le corpus juridique régissant les finances publiques que les marchés publics. « Mais ces réformes se sont focalisées sur des aspects procéduraux sans prendre en compte la dimension économique au niveau de l’achat public », souligne-t-on.
Ainsi, la CNCP va pleinement intégrer cette dimension qui est fondamentale pour réaliser des achats de qualité au meilleur prix et ainsi garantir une meilleure rationalisation de la dépense publique. L’un des principaux défis de cette nouvelle instance est de favoriser la promotion de la PME et la diffusion de la culture de la bonne gouvernance et la mise en place d’un système d’information dynamique, fiable et inclusif.