L’argent coule à flot à la Chambre des conseillers
Un phénomène refait surface à chaque élection : il s’agit de l’usage de l’argent pour l’achat des voix. L’élection de la Chambre des conseillers de ce vendredi 2 octobre n’a pas échappé à la règle.
La Commission gouvernementale de suivi des élections, composée des ministres de l’Intérieur et de la Justice et des Libertés, a annoncé, dimanche 4 octobre, avoir appris que certains élus au titre des élections des membres de la Chambre des Conseillers sont soupçonnés de crimes électoraux. Ces crimes, précise la Commission, sont liés à l’usage de l’argent pour l’achat des voix des électeurs.
Dans un communiqué, la Commission explique que la justice va statuer sur les cas concernés, conformément aux lois en vigueur. Et c’est là le vœu du Secrétaire Général du PPS, Nabil Benabdellah, dont le parti (PPS) n’a remporté que deux sièges. Le leader de la formation politique n’y va pas de main morte. Pour l’actuel ministre de la politique de la ville, ce qui s’est passé à la deuxième Chambre est un vrai scandale, avec cette déclaration forte selon laquelle « 70% des candidats ayant remporté des sièges ont utilisé de l’argent ».
Pour contester les résultats des élections de la Chambre des conseillers, le Conseil constitutionnel a fixé le délai à 15 jours à compter de la date de l’annonce des résultats du scrutin. Pour rappel, selon les résultats provisoires communiqués par le ministère de l’Intérieur, les principaux partis d’opposition ont remporté 55 sièges sur les 120 que compte la Chambre haute du parlement, contre 32 sièges pour les partis de la majorité.