Entreprises & Marchés

L’auto-entreprenariat pour résorber le chômage des jeunes

Les organisateurs du salon Hub Africa.

Hub Africa. Les organisateurs de l’événement entendent mobiliser tous les acteurs du développement du continent africain autour de la problématique de l’auto-entreprenariat.
par Roland Amoussou

Dans une Afrique où le chômage des jeunes crève le plafond, il est plus que temps de se mobiliser pour l’auto-entreprenariat. Selon un rapport de l’OIT(Organisation Internationale du Travail), le monde comptait 75 millions de jeunes au chômage en 2013, dont 38 millions rien que sur le continent africain. Des chiffres qui montrent bien l’ampleur des dégâts, et qui prouvent que ni le secteur public, ni le secteur privé ne sont à même de proposer des solutions adéquates. D’où l’importance de la promotion de l’auto-entreprenariat auprès de la jeunesse. Et c’est l’objectif du salon Hub Africa, dont les organisateurs ont dévoilé les grandes lignes de la troisième édition, qui se tiendra à Casablanca début avril (Du 2 au 3 avril 2015). Premier salon des entreprises et des entrepreneurs d’Afrique, il se veut une plateforme d’échanges entre des jeunes porteurs de projets et des chefs d’entreprises venus des quatre coins du continent. Cette année, le thème retenu est: «Croire en l’Afrique, Investir en Afrique». «Nous voulons être le porte-drapeau de l’entreprenariat sur le continent. Notre ambition, c’est d’accompagner, informer, former, tous les jeunes et moins jeunes du continent sur cette problématique de l’auto-entreprenariat», a expliqué Zakaria Fahim, managing partner du cabinet BDO, et Président du salon Hub Africa, lors d’une conférence de presse lundi 26 janvier à Casablanca.

La diaspora africaine a aussi un rôle à jouer

« Nous voulons vraiment réussir à travers cette plateforme à développer tout l’écosystème qui tourne autour de l’entreprenariat», a renchéri Alioune Gueye, l’un des principaux organisateurs de l’événement. Et les responsables du salon Hub Africa se veulent rassurant sur l’impact de cet événement. « Le vrai impact du salon, aujourd’hui, concerne la loi sur le statut de l’auto-entrepreneur. Nous avons travaillé et contribué à la mise en place de ce statut. On se veut une force de proposition. Nous sommes aussi en train de créer une association avec la France sur les auto-entrepreneurs. Nous travaillons également cette année sur le crowfunding », a souligné Zakaria Fahim. Le Président du salon tient aussi à impliquer la diaspora africaine dans cette initiative. Pour commencer, il compte mobiliser les différentes associations de ressortissants subsahariens établies dans le Royaume, et ensuite aller au-delà des frontières africaines pour toucher le reste des Africains sensibles à la problématique de l’auto-entreprenariat. Hub Africa entend également mettre en exergue le partenariat triangulaire prôné par le Maroc et la coopération Sud-Sud au service des populations africaines. Fort du succès des deux dernières éditions, Hub Africa 2015 veut rééditer l’exploit, et pour ce faire, les organisateurs ont concocté un menu très riche, à travers des panels de travail bien structurés, différents stands d’exposition, et différents intervenants parmi lesquels, des acteurs du secteur privé, de hauts responsables de la sphère publique et bien d’autres. Pour rappel, le salon est organisé par NGE IMPACT, en partenariat avec le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. 

 
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