High-Tech

Le big data est liberticide

La technologie est d’apparence neutre, elle ne l’est nullement. Les utilisateurs sont conviés, à chaque fois, à livrer plus d’informations sur eux-mêmes, juste en utilisant les nouvelles technologies. Ces informations étaient utiles pour les entreprises et étaient commercialisables, vous n’étiez plus un utilisateur des réseaux sociaux, mais une cible pour un certain nombre de politiques commerciales.

Mais cela c’est déjà le passé acté. Nous avons eu avec l’élection de Trump l’exemple d’électeurs influencés à partir des informations qu’ils donnent eux-mêmes juste au travers de l’internet. Il est clair que ces méthodes se généraliseront au mépris du débat démocratique et en faveur des fake news.

« Respecter son intimité aujourd’hui c’est défendre sa liberté demain »

Le régime chinois annonce qu’une nouvelle application lui permettra de noter les citoyens. Big brother c’est juste de la rigolade. Les citoyens Chinois livrent toutes les informations sur leur vie privée, leurs opinions, leur consommation. L’Etat veut utiliser ces informations pour les « noter ». Il y aura sûrement des impacts en termes de droits de cette nation au tableau.

Le régime chinois a réussi à acheter des entreprises de communication un peu partout. Cela fait froid au dos de savoir que Pékin peut « noter » la moitié de la population mondiale.

Le monde ne peut pas se soumettre à la terreur de la technologie. De la même manière que les scientifiques ont rejeté le chômage pour des raisons éthiques, il est possible de poser des limites à cette déferlante, qui fait des utilisateurs les premiers complices de leur propre asservissement.

Une véritable prise de conscience est nécessaire pour imposer aux Etats et aux GAFA l’inviolabilité des données personnelles. C’est un marché tellement juteux que cela sera plus dur que de terrasser le Nazisme.

Les comportements individuels doivent changer. Personne ne peut expliquer ce désir d’étaler sa vie, ses points de vue, ses moments intimes devant le monde entier. Respecter son intimité aujourd’hui c’est défendre sa liberté demain. Car les prochains totalitarismes passeront par le net. Non pas dans un siècle mais demain.

 
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