Le bitcoin ne passe pas au Maroc
Après l’Office des Changes, c’est au tour du ministère de l’Économie et des Finances, Bank Al-Maghrib et l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) de mettre en garde contre l’utilisation du bitcoin comme moyen de paiement.
Ces annonces sont de nature à semer la confusion dans l’esprit du public, en faisant croire que cette monnaie virtuelle est reconnue par les autorités monétaires, pointe les trois organismes en faisant allusion à l’annonce faite par l’entreprise MTDS.
La monnaie virtuelle ou crypto-monnaie est une unité de compte décentralisée, créée non pas par un État ou une union monétaire mais par un groupe de personnes (physiques ou morales), reposant sur l’existence d’un registre contenant la totalité des transactions, tenu à jour sur l’ensemble des nœuds du réseau (technologie Blockchain). La monnaie virtuelle s’échange uniquement en ligne et par conséquent n’existe pas sous forme de pièces ou de billets. Il en existe aujourd’hui plus de 5000 ; le bitcoin étant le plus abouti.
S’agissant d’une activité non régulée, le ministère de l’Économie et des Finances, Bank Al-Maghrib et l’AMMC attirent l’attention du public sur les risques associés à l’utilisation des monnaies virtuelles, dont principalement l’absence de protection du consommateur, l’absence de protection réglementaire pour couvrir les pertes en cas de défaillance des plateformes d’échange, l’absence d’un cadre juridique de protection spécifique des usagers de ces monnaies en rapport avec les transactions effectuées, surtout en cas de vol ou de détournement, la volatilité du cours de change de ces monnaies virtuelles contre une devise ayant cours légal (cours pouvant varier fortement à la hausse comme à la baisse, en très peu de temps, de façon imprévisible), l’utilisation de ces monnaies à des fins illicites ou criminelles notamment le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que le non-respect des réglementations en vigueur, en particulier celles ayant trait aux marchés des capitaux et à la législation des changes.