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Le Brexit serait reporté jusqu’à fin 2019

La sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne s’avère beaucoup plus complexe que prévu. Les deux économies sont si enchâssées les unes dans l’autre qu’il faudrait beaucoup plus de temps pour les séparer. Selon le journal britannique The Sunday Times, dans son édition du dimanche 14 août, le départ effectif du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) pourrait n’avoir lieu qu’ à la  fin 2019. Ce retard serait du aux difficultés que rencontre l’administration britannique, mais aussi par l’intégration des résultats des prochaines élections en France et en Allemagne. La Chef du Gouvernement, Theresa May, a donné une première estimation du calendrier de sortie en déclarant qu’elle ne ferait pas appel cette année à l’article 50 du Traité de Lisbonne. Le recours à ce dernier doit ouvrir une période de négociations de deux ans au terme de laquelle le pays concerné quitte l’UE. Or, d’après The Sunday Times, des ministres du Gouvernement May, ont informé en privé les dirigeants des grandes banques du secteur financier de la City de Londres que l’usage de l’article 50 pourrait n’avoir lieu que vers la fin de 2017, ce qui reporterait le Brexit à fin 2019. Pour le Journal, les ministres qui négocient le Brexit ne sont pas encore prêts. Le ministre, David Davis, n’aurait engagé jusqu’à présent que 50% des cadres qui lui sont nécessaires pour mener les discussions avec Bruxelles. De même le Ministre du commerce international, dirigé par Liam Fox, est lui également en pleine restructuration et cherche à renforcer ses équipes par des négociateurs expérimentés. En outre, l’hebdomadaire britannique considère que les calendriers électoraux de la France et de l’Allemagne obligent la Grande Bretagne à temporiser, pour voir quelle place tiendraient les eurosceptiques dans les élections présidentielles françaises qui auront lieu  le 7 mai 2017,  et dans les élections fédérales allemandes qui  auront lieu à l’automne de la même année. Si l’extrême droite remporterait  les présidentielles en France, cela pourrait changer radicalement les termes de la négociation entre la Grande Bretagne  et Bruxelles.

 
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