Le ciel algérien s’ouvre timidement
En vertu d’un projet de loi adopté le 30 décembre dernier par le Conseil des ministres algériens, les entreprises aériennes étrangères pourront désormais exercer en Algérie, à condition de conclure un accord avec l’autorité chargée de l’aviation civile, en l’occurrence la Direction de l’aviation civile et de la météorologie algérienne, ou en vertu d’un accord bilatéral signé par l’Algérie. Malgré l’ouverture de cette brèche, le secteur aérien algérien reste dominé par des compagnies locales. Air Algérie dispose d’une mainmise sur le marché des vols domestiques – domination partagée depuis peu avec Tassili Airlines (TAL), une filiale à 100% du groupe pétrolier et gazier public Sonatrach – et exerce un monopole sur la quasi-totalité des liaisons internationales. De fait, l’ouverture pleine et entière du ciel algérien aux compagnies étrangères n’est pas encore à l’ordre du jour. Ses pays voisins, en revanche, sont bien plus avancés en la matière. Le Maroc a signé un accord « ciel ouvert » avec l’UE en 2006 et des négociations sur un projet d’Open Sky entre la Tunisie et l’UE seraient actuellement en cours.