Entrepreneuriat . Le Centre des jeunes dirigeants lance le déploiement du programme Business Edge, à travers la nouvelle structure Entrepreneurship Academy, qu’il vient de mettre en place. L’objectif de cette initiative, vise à former les petites entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de DH dans les domaines du management et autres. par Roland Amoussou

Dans son objectif d’encadrement des entrepreneurs, le CJD (Centre des jeunes dirigeants) vient de lancer «Entrepreneurship Academy». Une initiative qui vise à promouvoir l’esprit entrepreneurial dans le Royaume. Dans le détail, «Entrepreneurship Academy» est un condensé de programmes de formation pour développer les compétences entrepreneuriales et managériales des patrons de TPE et PME. Selon les responsables du CJD, cette initiative a pour finalité de rendre l’entrepreneur performant par un accompagnement direct basé sur la formation et le mentoring. Pour mieux déployer son programme sur tout le territoire national, le CJD a signé une convention de partenariat avec la Société Financière Internationale (SFI). En vertu de cet accord, le CJD va bénéficier du programme «Business Edge», conçu par la filiale de la Banque Mondiale pour accompagner le renforcement des connaissances des patrons de TPE et PME notamment, dans les pays du Sud. Business Edge est, en effet, un système de formation qui vise à renforcer les capacités des entrepreneurs individuels, des directeurs et du personnel des petites entreprises. Les domaines concernés par ce programme sont le management, le leadership, les ressources humaines et autres métiers liés à la gestion entrepreneuriale.

3300 entrepreneurs à former dans les trois prochaines années

 Rappelons que de nombreux pays en Asie, en Afrique ou en Amérique latine ont déjà bénéficié des bienfaits du Business Edge, qui connait un succès retentissant. «Business Edge cible tous types d’entrepreneurs. Parce que ce qui se passe, c’est que lorsqu’un jeune crée son entreprise, il n’a pas toutes les capacités nécessaires pour pouvoir gérer des problématiques comme la relation avec la banque, comment calculer son besoin en fonds de roulement etc. Business Edge vient donc combler ces lacunes, en essayant de renforcer la culture entrepreneuriale de l’entrepreneur pour qu’il puisse continuer son aventure », explique à Challenge Hicham Zoubairi, Président du Centre des jeunes dirigeants(CJD). « Grâce à ce programme, nous voulons toucher un maximum d’entrepreneurs. Pour ce faire, nous allons tisser des partenariats avec les Chambres de commerce, les associations professionnelles etc », poursuit le responsable du CJD. Et le centre n’a pas attendu longtemps pour mettre en œuvre ce programme, puisqu’il a d’ores et déjà signé une convention avec le Technoparc de Casablanca pour former toutes les sociétés qui y sont installées. Il en est de même pour le Technoparc de Rabat. Soulignons que ce sont les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de DH qui peuvent bénéficier du programme Business Edge. Pendant ce mois de février, le CJD a déjà procédé à l’organisation de cinq ateliers de formation à Tanger, Marrakech, Casablanca, Rabat et Agadir. Un sixième atelier est en préparation et se tiendra à la fin du mois à Dakhla. « Nous voulons surtout toucher plusieurs secteurs, pas seulement l’industrie et les services », précise Hicham Zoubairi. Dans le cadre du déploiement de Business Edge, 15 formateurs certifiés SFI ont été formés au mois de décembre et sont prêts à se lancer sur le terrain. Il faut savoir que cette formation est gratuite pour les TPE et PME qui vont en bénéficier. C’est l’ANPME (Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises) qui prend en charge le côté financier. En vertu d’un accord avec l’agence, le CJD s’est engagé à former 3300 entrepreneurs à l’horizon 2017. Les secteurs identifiés sont l’artisanat, l’industrie, les services liés à l’industrie et la logistique. Il faut savoir que l’ANPME paie 1200 DH par entreprise pour deux jours de formation. « Ce programme va permettre au Maroc de développer davantage le tissu des micro-entreprises et des TPE», conclut le Président du CJD.