Le Covid-19 fait chuter les exportations marocaines en Barytine
La crise du Covid-19 poursuit ses dommages sur les recettes en devises pour le Maroc. En effet, après avoir frappé de plein fouet, à des échelles diverses, presque tous les secteurs exportateurs (à commencer par les Phosphates et dérivés et les trois « métiers mondiaux » du pays que sont l’Automobile, l’Aéronautique et les services en off-shoring) sans épargner les transferts MRE et le tourisme, c’est au tour de nos exportations en barytine de faire les frais de la pandémie du nouveau Coronavirus.
Aussi, ce minerai dont le Maroc est (très discrètement) le troisième producteur mondial, subit depuis quelques semaines un effondrement de la demande qui entraine dans son sillage ses cours mondiaux, ainsi que ceux de ses dérivés tels le Sulfate de Baryum et le Carbonate de Baryum. Il faut dire que l’usage principal de la Barytine (pour près de 80%) est lié aux forages d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière alors que les 20% restants, sont utilisés dans divers autres industries comme celles par exemple de la plasturgie, du papier & carton et du vernis. Or, avec la chute brutale du prix des hydrocarbures depuis le déclenchement de l’actuelle crise, les travaux de recherche et de forage pour ces combustibles fossiles sont pratiquement à l’arrêt à travers le monde.
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Une chute qui tombe mal, alors que le Maroc a redoublé d’efforts ces dernières années pour dépasser la barre du million de tonnes produits (plus exactement 1,1 million de tonnes en 2019 contre 2,9 millions et 2,2 millions respectivement pour la Chine et l’Inde), grâce aux investissements d’extension de capacités opérés chez les principaux acteurs au Maroc dans l’extraction et la transformation de la barytine, que sont La Compagnie Marocaine des Barytes et Ado Barite Morocco, filiale du groupe turc Ado Mining.