Le creusement du déficit de liquidité du système bancaire devrait se poursuivre en 2020
CDG Capital vient de publier sa note annuelle intitulée « Economie nationale et marché de taux face aux enjeux du Covid-19 et de la sécheresse ». La filiale du groupe CDG revient notamment sur l’impact de la pandémie du Covid-19 sur l’économie marocaine.
CDG Capital indique ainsi que le creusement du déficit de liquidité du système bancaire devrait se poursuivre en 2020 à un rythme plus accentué, sous l’effet d’une poursuite de la hausse tendancielle de la circulation fiduciaire, qui sera amplifiée par la panique générée par la pandémie Covid-19. On apprend que le fort recul des flux financiers en provenance des partenaires commerciaux du Maroc, particulièrement les flux du tourisme et les transferts des MRE, devrait réduire le potentiel de compensation du déficit commercial. Cela va ainsi générer un impact baissier sur les réserves de change du Royaume, selon CDG Capital.
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« Face à cette situation, la Banque centrale devrait continuer à utiliser les instruments classiques pour alimenter le marché en cash, notamment les avances à 7 jours sur appel d’offre. Toutefois, face à une accentuation du déficit et en vue de combler les besoins structurels de cash des banques, le recours de la banque centrale aux instruments de long terme sera plus important principalement les pensions livrées à long terme, les prêts garantis et les swaps de change », poursuit CDG Capital.
Notons aussi qu’en 2019, le déficit de liquidité du système bancaire s’est globalement creusé, passant à moyenne annuelle de 77 milliard de DH contre 62 milliards de DH une année auparavant, souligne CDG Capital, expliquant cette accentuation essentiellement par une hausse de la circulation fiduciaire de 15 milliards de DH à 249 milliards de DH enregistrée à fin 2019, soit une augmentation nominale quasi-similaire à celle des deux années précédentes.
L’augmentation tendancielle de cet agrégat monétaire, reflétant le volume monétaire qui circule hors circuit bancaire, s’explique principalement par l’expansion de l’économie informelle et du marché de change parallèle, fait aussi remarquer CDG Capital. Cependant, bien que le déficit extérieur se soit creusé davantage en 2019, les réserves de changes ont augmenté suite à deux opérations importantes, en l’occurrence d’un tirage d’environ 6,9 milliards de DH, enregistré en mois d’avril, sur un prêt de la Banque mondiale et de la sortie à l’international du Trésor public, en mois de novembre pour un montant avoisinant les 10,6 milliards de DH.