Fête du Trône : le discours de l’après-Covid-19
Le discours du Trône avait la solennité attendue face à la crise. Le Roi, comme à l’accoutumée, a tenu un langage de vérité, à la fois sur les risques sanitaires, sur les faiblesses économiques et sociales dévoilées par la crise, surtout l’étendue de la précarité.
Mais le discours a aussi pointé l’esprit de solidarité de la société marocaine dans son ensemble, l’engagement de tous ceux qui étaient en première ligne, mais aussi les choix qui ont été faits, le confinement, le soutien aux entreprises et aux salariés. Le Souverain a aussi dessiné les grandes lignes des réformes à venir. Le plan de relance économique doit rechercher les secteurs d’avenir, pour cela un Fonds d’investissement stratégique sera créé, et aura pour mission de soutenir la création d’entreprise.
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Le Roi a annoncé un agenda pour l’extension de la protection sociale sur cinq ans. Nous en rêvions depuis des décennies. Cela nécessitera une refonte de la multitude de systèmes que nous avons, leur rationalisation pour que cela ne se transforme pas en gouffre financier rapidement. Le discours pointe cette question et demande de commencer par l’AMO et les allocations familiales en remettant la question des retraites à plus tard. C’est donc la CNSS qui doit s’atteler en premier à la tâche, en attendant la réorganisation de l’ensemble du système.
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Les Marocains ont eu le discours qu’ils attendaient, celui de la vérité sur la situation, mais aussi des perspectives. Dans l’esprit du discours du Trône, il y a aussi des opportunités à saisir et il faut les saisir. La cohésion sociale, la protection des plus faibles sera au centre des préoccupations mais la relance économique, les choix stratégiques sont tout aussi prégnants. Enfin, l’appel à la responsabilité des partis politiques était important. La politique politicienne n’a pas lieu d’être. Le Roi l’a rappelé.