Le FIRO se désengage des Peintures de Midi
A quelques mois de sa liquidation statutaire, le Fonds d’Investissement de l’Oriental (FIRO) poursuit la cession de ses participations. En effet, Challenge a appris que ce véhicule doté d’un capital de 150 MDH vient de se désengager du capital des Peintures de Midi, une PME basée à Oujda où il a investi plus de 25 MDH six ans plus tôt. L’acheteur n’est autre que la famille El Harti qui contrôle le capital de ce fabricant de peintures pour bâtiment depuis sa création en 1984 et qui en redevient, ainsi, le seul actionnaire.
Il faut dire que le FIRO qui n’a opéré que trois investissements en dix ans d’existence, n’a pas pu emprunter la voie « royale » pour un capital-risqueur qui consiste à introduire en bourse les sociétés de son portefeuille par cession de sa participation et ce, contrairement aux objectifs annoncés à maintes reprises par ses responsables. Certes, les conditions de marché y sont très peu favorables depuis quelques années, mais la vraie raison a trait davantage à la performance intrinsèque des PME accompagnées par le FIRO. Car entre Microchoix qui a défrayé la chronique par une faillite éclatante en 2016 (et dont le FIRO s’est désengagé juste avant), Monlait (un petit opérateur laitier basé à Berkane) qui est en arrêt d’activité depuis près de trois ans (et qui est totalement provisionné dans les livres du FIRO) et Les Peintures du Midi qui n’a pas pu acquérir une dimension nationale ni atteindre une taille et une rentabilité suffisamment attrayantes pour attirer de nouveaux investisseurs, le FIRO ne pouvait que constater les dégâts avec un TRI (Taux de Rentabilité Interne) effectif largement négatif. Petite consolation pour ses actionnaires : la cession des 34% du capital des Peintures de Midi leur permettra tout de même de toucher, enfin, la couleur d’une petite partie de leur mise (à peine le cinquième) puisque le désengagement de Microchoix ne donne lieu jusqu’à présent qu’à une créance non encore honorée par le fondateur de cet ex-fleuron de la distribution informatique.