Génie civil

Le fleuron marocain de l’ingénierie nomme un nouveau DG

Le leader marocain de l’ingénierie en génie civil, en l’occurrence Conseil, Ingénierie et Développement (CID), entame une nouvelle phase à l’orée de la nouvelle décennie qui commence.

Suite à son dernier Conseil d’Administration présidé par Abdelkader Amara, l’actuel ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, ce porte-étendard de l’ingénierie marocaine à capitaux majoritairement publics vient de nommer un nouveau pilote à bord en la personne d’Ahmed Chalabi, jusqu’alors directeur général adjoint, un poste qu’il occupait depuis moins de deux ans.

Ahmed Chalabi, ingénieur de formation et dirigeant aussi compétent que discret, aura la lourde de tâche de succéder au flamboyant et très visible Moncef Ziani, qui a dirigé le CID pendant 27 années consécutives (un mandat qui fait date par sa longévité au sein des établissements publics) et qui a fait valoir son droit à la retraite. Sous son égide, le CID est passé d’un petit bureau d’études public spécialisé dans les routes, créé au début des années 1980 sous l’impulsion de hauts commis de l’Etat visionnaires, tel feu Abdelaziz Meziane Belfkih (ex Conseiller des souverains Hassan II et Mohammed VI qui a été également un des architectes de la montée en puissance et en expertise du ministère de l’Equipement), en un groupe d’ingénierie pluridisciplinaire intervenant dans une vingtaine de pays et comptant un effectif permanent de 400 ingénieurs et techniciens. Un groupe dont l’expertise est aujourd’hui mondialement reconnue dans des domaines variés tels que les barrages, les routes et autoroutes, l’environnement, les ports, le bâtiment et les ouvrages d’art.

Outre ses quatre filiales à l’étranger implantées en Tunisie, Côte d’Ivoire, Sultanat d’Oman et au Sénégal, le CID a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires social (sur son seul marché domestique) de près de 300 millions de dirhams pour un excédent brut d’exploitation de plus de 50 millions de dirhams, soit une des meilleures rentabilités opérationnelles de son secteur et parmi les entreprises publiques, en général. De quoi réjouir ses quatre actionnaires qui s’en partagent le capital, à savoir ANP, LPEE et SNED (côté public) et BMCE Bank (côté privé avec une part de 39%) et qui en remontent chaque année un dividende assez juteux.

La question qui se pose maintenant : quand sonnera l’heure de la privatisation du CID dont le nom est, à chaque fois, évoqué en coulisses quand il s’agit de dresser des listes de sociétés privatisables ? Cela fait-il partie de la feuille de route assignée au nouveau directeur général ? A suivre.

 
Article précédent

Export : l’exonération de l’IS dope la création d’entreprises

Article suivant

La CNSS admet une panne sur son portail Damancom