Le Français Hiolle Industries renforce sa présence au Maroc
Le groupe Hiolle Industries renforce son contrôle sur sa filiale marocaine. En effet, ce spécialiste français des services électrotechniques et mécaniques pour les industriels du ferroviaire et de l’aéronautique vient de monter à 100% du capital de Hiolle Industries Maroc, entité qu’il a créée en 2007 pour accompagner la montée en puissance de son activité de câblage ferroviaire.
Matérialisée à travers le rachat de la participation minoritaire de 25% que détenait l’homme d’affaires Yassin Biaz, cette transaction succède à deux opérations de croissance externe que le groupe Hiolle Industries vient de réaliser en juin 2017 afin de renforcer son pôle de câblage aéronautique, en prenant le contrôle de OCAM et Le Câblage Français (deux PME françaises aux perspectives très prometteuses).
Il faut aussi dire que le rachat de l’ex-partenaire marocain s’inscrit dans le sillage de la volonté du groupe valenciennois de donner une nouvelle impulsion à sa filiale marocaine en élargissant ses domaines d’intervention à l’environnement et à l’industrie (maintenance des turbo-alternateurs, conception et réalisation de lignes complètes de traitement de déchets, automatisme, intégration robotique à usage industriel…). La direction du groupe côté à la bourse de Paris a également déclaré vouloir faire de Hiolle Industries Maroc « une véritable base avancée pour un développement vers les territoires africains ».
Hiolle Industries, qui emploie près de 800 collaborateurs à travers 14 filiales, dont une basée à Casablanca et une autre à Alger, a enregistré en 2016 un chiffre d’affaires consolidé de 74 millions d’euros (plus de 800 millions de DH), pour une marge d’exploitation de 5,7%.
Rappelons que les investissements colossaux du Maroc en matière d’infrastructure ferroviaire concourent à créer un mini cluster ferroviaire qui compte déjà plusieurs acteurs étrangers, tels Egis Rail et Colais Rail, venus au Maroc prendre leur part d’un gâteau où les incursions des opérateurs maroco-marocains restent encore très timides.