Le français Pizzorno Environnement en perte de vitesse
Jusqu’où ira la dégringolade du français Pizzorno Environnement au Maroc ?
Après avoir été un leader incontesté de la collecte et transfert d’ordures ménagères au Maroc, avec un périmètre totalisant plus de 3 millions d’habitants, le spécialiste des métiers de services à l’environnement et de l’économie circulaire auprès des collectivités et des industriels perd constamment du terrain depuis quelques années.
Aussi, après avoir atteint en 2013 un chiffre d’affaires agrégé de plus 350 millions de dirhams, Pizzorno Environnement ne revendique plus cinq ans plus tard, que moins de 200 millions de dirhams pour l’ensemble de ses activités au Maroc (sa seule implantation, du reste, à l’étranger depuis l’abandon en 2014 des opérations en Mauritanie et en Tunisie). Une baisse qui aurait pu être nettement prononcée, n’eut été la montée en puissance des activités de traitement/valorisation portées principalement par la filiale Teodem qui exploite depuis 2010 à Oum Azza (à proximité de Casablanca) le plus grand centre de valorisation de déchets non dangereux en Afrique du Nord.
Il faut dire que depuis le non renouvellement en 2014 du contrat phare du groupe au Maroc, à savoir celui de la collecte des déchets ménagers de plusieurs communes de Casablanca (représentant la moitié de la population de la capitale économique), ainsi que la perte au cours des années suivantes de plusieurs autres contrats tels ceux d’El Jadida et de Meknès, Segedema (la filiale historique du groupe au Maroc) a vu son chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil en se repliant à moins de 30 millions de dirhams en 2018 (contre plus de 200 millions de dirhams cinq ans auparavant). Et la perte de nouveaux contrats en 2019 tels ceux de Mdiq et Fnideq, lesquels ont été raflés par l’opérateur maroco-marocain Mecomar, ne viendra certainement pas arranger les choses au titre de l’exercice qui s’achève. Rappelons que le groupe Pizzorno Environnement est coté à l’Euronext Paris depuis 2005.
En 2018, son chiffre d’affaires consolidé a été de 234 millions d’euros (soit plus de 2,5 milliards de dirhams) pour un effectif global de près de 3500 salariés (dont près d’un millier au Maroc).