Le français Ymagis monte en puissance au Maroc
Le français Ymagis renforce sa présence au royaume. L’opérateur de l’industrie du cinéma y a significativement augmenté ses effectifs.
Deux ans après avoir racheté son compatriote Eclair Group (incluant ses filiales marocaines) à la barre du Tribunal de Commerce de Nanterre, ce spécialiste européen des technologies numériques pour l’industrie du cinéma quadruple ses effectifs sur le territoire marocain en les hissant à près de 70 salariés actuellement. Cette forte poussée a concerné principalement le nouveau site de Berrechid, fruit d’une autre croissance externe opérée en 2018, et sur lequel la direction du groupe Ymagis a transféré plusieurs activités pour le compte de l’ensemble des entités du groupe, dont la maintenance applicative et les services de support technique.
La nouvelle filiale qui porte ce site, à savoir YIT Solutions & Services Maroc, emploie désormais à elle seule les trois quarts des collaborateurs marocains (soit un total de 50 employés). Après un effort effréné de recrutement opéré ces derniers mois, celle-ci fonctionne, désormais, comme une sorte de société de services et d’ingénierie informatique (SSII) interne du groupe coté à Euronext Paris depuis 2013. Pour leur part, les autres filiales de Ymagis poursuivent leur développement soit en tant que plateformes offshore orientées vers la production, l’adaptation de contenus audiovisuels et les services de post-production (Audiotitres et Studio 8), soit dans le domaine de l’intégration et la vente de solutions audiovisuelles et de maintenance pour salles de cinéma (Cinema Next Africa) où le groupe compte plusieurs références au Maroc dont Megarama (le multiplexe cinématographique de Aïn Diab à Casablanca).
Rappelons qu’avec plus de 800 salariés répartis sur une quinzaine de pays à travers le monde, le groupe Ymagis revendique en 2018 un chiffre d’affaires consolidé de 167 millions d’euros (plus de 1,8 milliard de DH) pour un résultat net déficitaire de 17,5 millions d’euros (près de 190 millions de DH). Ce qui a fortement pénalisé son cours boursier qui a été divisé par plus de 4 fois depuis le 1er janvier 2019 en reculant à près de 1,4 euro (soit une capitalisation boursière d’à peine 11 millions d’euros).