Le futur gestionnaire privé des 20000 points lumineux de Martil bientôt connu
Le modèle de Société de Développement Local (SDL) semble devenir le paradigme dominant dans la gestion de l’éclairage public au Maroc. En effet, après l’expérience pionnière de la ville de Salé (plutôt concluante après 18 mois d’activité de Salanoor) et l’appel d’offres en cours de la ville de Marrakech (lequel a connu quelques soubresauts avec une première adjudication remise en cause par le ministère de tutelle), c’est au tour de la petite commune de Martil de faire le pari de confier ce service public à une entité mixte pilotée par un opérateur privé. Aussi, cette petite ville de 40.000 habitants est en phase finale de dépouillement des offres remises par différents soumissionnaires (dont quelques groupes étrangers tels l’espagnol Enertika et le français Citelum) et ce, pour en sélectionner un groupement qui devrait rejoindre le tour de table d’une SDL ad hoc dont il sera l’opérateur gestionnaire et l’actionnaire minoritaire au côté de la ville qui lui délègue le service public.
Une fois mise en place, la SDL issue de ce partenariat public privé sera liée à son actionnaire majoritaire (la ville de Martil) par un Contrat de Performance Energétique ayant pour objectif de réduire d’au moins 40% la facture actuelle de l’éclairage public qui s’élève à 11 millions de dirhams par an. Pour ce faire, la SDL devrait rénover les 20.000 points lumineux que compte la ville de Martil et mettre en place une gestion efficiente de ce parc.
Avec les 95.000 unités que comptent Marrakech et Salé, le nouvel appel d’offres viendra porter (au cas où il aboutirait !) à près de 10% le ratio des points lumineux au Maroc dont la gestion aura été externalisée. Un pourcentage appelé vraisemblablement à croître au cours des prochaines années au regard du gisement d’économies que représente l’efficience de la gestion de l’éclairage public des communes au Maroc et de l’intérêt croissant de celles-ci pour le modèle de SDL.