Le groupe français Touax de nouveau dans le collimateur du fisc marocain
Deux ans après avoir soldé un redressement fiscal douloureux de ses activités marocaines au prix de neuf millions de dirhams, Touax Maroc (filiale du groupe français éponyme), fait de nouveau l’objet d’un contrôle fiscal portant sur les années 2014 à 2017.
Même limité à une seule entité (contrairement au précédent redressement qui concernait également RAMCO, l’autre filiale dédiée à la location de modules de transport et de conteneurs), le nouveau différend avec l’administration fiscale risque d’être encore plus coûteux, puisque celle-ci a carrément rejeté la comptabilité du fabricant de conteneurs maritimes pour le marché africain basé à Casablanca. Pour l’instant, le leader français de la construction modulaire n’a pas jugé opportun de comptabiliser une quelconque provision dans ses comptes consolidés, mais cet épisode conflictuel avec le fisc marocain tombe mal, alors que l’activité de la principale filiale marocaine venait à peine en 2019 de sortir d’une période assez compliquée ponctuée par une perte historique de près de 20 millions de dirhams en 2017.
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Rappelons que le groupe Touax a pris pied au Maroc en 2012, à travers l’acquisition de SACMI et sa filiale RAMCO, entité entièrement dédiée à la location de modules de transport et de conteneurs. Cette opération de croissance externe a été réalisée avec l’aide du fonds African Development Partners I (ADP I), géré par Development Partners International (DPI), une société de capital-investissement basée à Londres.
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A fin 2019, le groupe coté à la bourse de Paris a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 169 millions de dirhams (plus de 1,8 milliard de dirhams) pour un résultat d’exploitation de 37 millions d’euros (près de 400 millions de dirhams) et un effectif de 237 salariés, dont plus d’une centaine au Maroc.