Le groupe Somagec jette l’éponge pour le téléphérique de Tanger
Décidément, le projet de téléphérique de la ville de Tanger a du mal à sortir de terre. En effet, après le duo français Poma et PGI Management qui a déclaré forfait en 2017 pour la construction de ce qui aurait été le premier téléphérique urbain du Maroc, c’est au tour du marocain Somagec de jeter l’éponge alors que tous les espoirs de la ville du Détroit avaient été placés en lui pour relancer ce projet phare du projet de reconversion du port de Tanger-ville dont les premières esquisses remontent à il y a plus de dix ans.
Si pour le groupement français qui avait été déclaré adjudicataire en 2016 de l’appel d’offres international lancé par la Société d’Aménagement pour la Reconversion de la Zone Portuaire de Tanger (SAPT), c’est le bouclage du financement (estimé à 250 millions de dirhams) qui semble avoir fait défaut, rien ne filtre sur la raison de l’abandon du projet par le numéro 3 du BTP au Maroc. Mais, selon des sources proches, c’est la crise du Covid-19 qui a fini par avoir raison de cette volonté de diversification du groupe fondé par Roger Sahyoun, alors même que ce dernier a bien réussi son coup à Tanger dans une autre concession publique, à savoir la construction et l’exploitation de parkings publics.
Lire aussi| Othman Omary : «les banques africaines doivent renforcer leur proposition de valeur dans le paiement mobile»
Rappelons que le groupe Somagec, qui vient en termes de taille juste derrière le duo SGTM et TGCC, a déjà construit dans le cadre d’un partenariat public privé impliquant la Commune de Tanger, avec comme ordonnateur et la Wilaya de la même ville, quelque 14 parkings souterrains, sur un total de 16, de nouvelle génération. C’est-à-dire que la Société du Téléphérique de Tanger (filiale ad hoc créée par le groupe Somagec) et dont la liquidation vient d’être actée, n’a point eu la même postérité que Somagec Parkings, l’autre filiale du groupe qui, elle, poursuit son bonhomme de chemin et nourrit même de nouvelles ambitions.
Lire aussi| Maroc-Allemagne : des signes précurseurs d’une rupture diplomatique