En proie à une baisse de performance de ses activités au Maroc, le groupe libanais SEG double le capital de sa filiale basée à Tanger. En effet, ce contractant général dans les métiers du bâtiment vient de hisser le capital de SEG Maroc à 20 millions de DH, ce qui renforce ses fonds propres qui s’établissent désormais à 35 millions de dirhams. Cette bouffée d’oxygène intervient alors que la société connait une forte tension sur la trésorerie et une montée en puissance corrélative de l’endettement qui a occasionné, en 2015, des frais financiers d’un niveau inédit, soit près de 9 millions de dirhams. Conjugué à la dégradation des marges opérationnelles, un tel poids dans une arrière toile de repli de 22% du chiffre d’affaires par rapport à l’exercice précédent, est venu laminer le résultat courant qui a viré au rouge pour la première fois.
Il faut dire qu’avec un carnet de commandes, fortement exposé aux majors de l’immobilier au Maroc (Alliances et Addoha notamment), la réduction de la voilure de l’investissement de la part de ces derniers ne pouvait que faire dévisser l’activité d’un prestataire comme SEG Maroc. L’autre mal sous-jacent à la situation actuelle, est indéniablement l’allongement des délais client qui dépassent les 150 jours en moyenne.
Rappelons que SEG Maroc qui a été créée en 2008 et qui avait rapidement pris son envol au point d’atteindre un chiffre d’affaires de 500 millions de dirhams, demeure avec ses revenus de plus de 300 millions de dirhams en 2015, et malgré son trou d’air de ces deux dernières années, l’une des plus importantes filiales de groupes libanais basés au Maroc, loin devant Hiperdist Alliances, société de distribution de matériel informatique affiliée au groupe CIS.