Le Maroc Digital émet ses propositions
A l’instar de la Malaisie avec le crowdfunding, ou encore des Philippines qui ont récemment initié un cahier des charges sur les plates-formes technologiques de transport, l’association Le Maroc Digital propose pour le Royaume une série de propositions grâce auxquelles il pourra profiter de la révolution digitale et non la subir.
Le Maroc Digital présente ainsi six mesures qui permettront au pays de mieux saisir les opportunités de la nouvelle économie numérique et de créer davantage d’emplois pour les jeunes dans un contexte économique morose. Ces mesures sont : une TVA allégée ou une réduction de la TVA pour le e-commerce, l’arrêt du monopole de Poste Maroc pour les colis de moins d’1 kg afin de favoriser la compétitivité pour la logistique du e-commerce et un basculement des subventions de la presse écrite, de moins en moins lue, vers la presse électronique dont le lectorat augmente en volume. L’association propose aussi d’établir un cahier des charges pour encadrer et encourager les métiers du digital, une loi pour encadrer et encourager le crowdfunding (en discussion mais non aboutie) et une libéralisation totale du marché des paiements en ligne afin de réduire les frais de paiement.
« Si elles se concrétisent, ces propositions apporteront au Maroc le cadre nécessaire à une compétitivité meilleure et durable dans un contexte concurrentiel accru face à des pays émergents plus innovants et alors que l’économie traditionnelle crée de moins en moins d’emplois pour les nouvelles générations », estime Larbi Alaoui Belrhiti, président de l’association Le Maroc Digital.
Pour rappel, Le Maroc Digital a été créé en juillet 2015. L’association, qui forme le principal réseau d’entrepreneurs dédié au potentiel économique et social du digital au niveau national, œuvre depuis près de deux ans à l’accompagnement et au développement du secteur. En effet, convaincu que les pays émergents sont en mesure de rattraper leur retard vis-à-vis des pays développés, Le Maroc Digital est engagé depuis sa création dans la mise en place d’un cadre réglementaire et d’incitations favorables à l’innovation et à la numérisation.